"Toutes les aides déjà promises seront versées à l'euro près (...) mais c'est vrai qu'il y a un certain nombre de demandes importantes (supplémentaires) que je ne pourrai pas honorer", a déclaré le ministre sur RMC.
"Par exemple, on a versé cette année 150 millions d'euros pour financer les intérêts d'emprunt d'agriculteurs en difficulté. J'ai sur mon bureau pour 300 millions d'euros de demandes supplémentaires de prise en charge (par l'Etat) d'intérêts d'emprunts; je ne pourrai pas les accepter", a-t-il poursuivi.
Pour le ministre, "ce ne serait pas raisonnable car ce serait au détriment de dépenses d'investissement absolument indispensables (...) Donc, on sera forcé d'y renoncer".
A contrario, "on consacrera nos efforts sur les dépenses qui peuvent aider à financer la modernisation des exploitations" notamment sur le plan énergétique, a-t-il dit.
"Toutes les exploitations françaises y gagneront en compétitivité si on les aide à produire de l'énergie, à les rendre plus économes en énergies fossiles", a affirmé M. Le Maire.
Le "plan de performance énergétique" pour les exploitations agricoles sera doté en 2010 de 29,2 millions d'euros destinés à encourager des investissements "économes en énergie", l'établissement de bilans énergétiques,
et à favoriser la méthanisation, a précisé mardi le ministère dans un communiqué.
Le Premier ministre François Fillon a annoncé début mai que les dépenses de l'Etat seraient "gelées en valeur" entre 2011 et 2013.
"Nous prendrons notre part à l'effort comme toutes les administrations, avait alors dit M. Le Maire.
Le ministre Bruno Le Maire s'est par ailleurs félicité mardi de l'accord signé la veille par la grande distribution pour modérer ses marges dans le secteur des fruits et légumes en cas de crise.
Le système s'appliquera "à partir d'un niveau de prix (de référence, ndlr) calculé sur les 5 dernières années", a précisé M. Le Maire.
Dans le cas par exemple de la pêche ou de la nectarine, des productions souvent en difficulté, si leur prix est inférieur de 10% au prix de référence, "la crise est officiellement déclenchée et les distributeurs réduisent leurs marges".
Si l'accord n'est pas respecté par la grande distribution, une taxe additionnelle sur les surfaces commerciales pourra lui être imputée, comme l'en avait menacé en avril le président Sarkozy.
Cette "taxe sera inscrite dans la loi (de modernisation de l'agriculture) au cas où. J'ose espérer qu'elle ne servira jamais", a souligné M. Le Maire, qui a appelé les chaînes de hard-discount à "signer l'accord" déjà conclu avec les représentants des sept principaux groupes de distribution en France (Carrefour, Casino, Système U, Auchan, Leclerc, Intermarché, Cora).
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