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Terres agricoles et forêts: les nouvelles constructions grignotent l'équivalent d'un département tous les 7 ans

Par Jean Moullart | Publié le 21 Juillet 2010 à 17:07
Terres agricoles et forêts: les nouvelles constructions grignotent l'équivalent d'un département tous les 7 ans
La diminution de l'espace agricole et naturel s'accélère au profit des espaces construits: les champs et les forêts perdent l'équivalent d'un département tous les 7 ans et non plus tous les 10 ans, selon une étude Agreste Primeur, publiée par le ministère de l'Agriculture.
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Selon cette étude publiée aujourd'hui mercredi, les espaces construits, appelés "sols artificialisés" (sols bâtis, routes, carrières, terrains vagues, équipements sportifs) ont progressé de 259.000 hectares entre 2006 et 2009. Cela représente 86.000 hectares par an en moyenne, soit 236 hectares par jour, soit encore "la superficie d'un département français moyen (610.000 ha) tous les 7 ans".


Entre 1992 et 2003, la progression moyenne des espaces artificialisés était de 61.000 ha par an, soit un département tous les 10 ans, selon Agreste.
Actuellement près de 9% du territoire est artificialisé, poursuit cette étude. Les départements les moins construits (inférieur à 3%) sont les Alpes-de-Haute-Provence, la Corse-du-Sud et les Hautes-Alpes. A l'opposé, Paris et sa petite couronne sont construits à 75%.

 

"Plus encore que le bâti, ce sont surtout le sols revêtus ou stabilisés (routes, cours de ferme, ndlr) et les sols enherbés artificialisés (espaces verts urbains, équipements sportifs, ndlr) qui grignotent les sols agricoles", selon Agreste.

Les sols cultivés occupent encore 35% du territoire, les sols boisés 31% et les surfaces toujours en herbe (affectées à l'élevage) 17%, les landes, friches et maquis 5%, et les sols nus naturels ou sous les eaux 3%.

La forêt française ne perd plus de terrain mais n'en gagne plus non plus.
Elle est passée de 14,2 millions d'hectares en 1992 à 15,1 millions en 2006, année depuis laquelle elle s'est stabilisée.




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