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Le prix du blé noir (encore appelé sarrasin), base de la galette bretonne, flambe aussi

Par Jean Moullart | Publié le 08 Décembre 2010 à 16:47
Le prix du blé noir (encore appelé sarrasin), base de la galette bretonne, flambe aussi
Le blé noir ou farine de sarrasin, ingrédient de base de la galette bretonne qui a jusqu'alors été épargné par la hausse des prix des céréalies, voit à son tour ses cours flamber en raison de mauvaises récoltes en France et en Russie.
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"Nous faisons face à une hausse de 30 à 40% des prix, que nous allons devoir répercuter progressivement", a indiqué à l'AFP le minotier Jean-Christophe Celbert, leader français avec notamment la marque Treblec et membre de Blé noir tradition Bretagne, qui regroupe plus de 300 acteurs de la filière.

Estimé à environ 12.000 tonnes de graines par an, le marché français dépend à 70% des importations, principalement chinoises, malgré un regain de cette culture traditionnelle revenue en grâce notamment pour ses vertus diététiques.

"En France, la production a chuté de 20% cette année en raison de mauvaises récoltes et, parallèlement, les cours internationaux ont pris un tour spéculatif et ont quasiment doublé à la suite des feux et de la sécheresse cet été en Russie", pays producteur et consommateur majeur, a souligné M. Celbert.

"C'est du jamais vu en vingt ans", a souligné le minotier, qui a estimé que la hausse des coûts pouvait être mise à profit pour de nouvelles mises en culture en France. "La France peut prétendre à l'autosuffisance, il est illogique de faire venir des conteneurs de farine de Chine", a-t-il estimé.

Les minotiers envisagent de s'engager à "une hausse de 10%" des prix d'achat du blé noir français pour la prochaine récolte, en septembre 2011, de façon à encourager les mises en culture et permettre un "rééquilibrage du marché", a confié M. Celbert.

Cultivé sur sols réputés ingrats (acides et granitiques), le blé noir nécessite peu voire pas d'engrais, mais offre des rendements plus aléatoires que le blé, le colza ou le maïs.

Maryse Le Merrer, qui tient deux crêperies renommées à Brest, a confirmé avoir été informée par son fournisseur d'une prochaine augmentation "énorme"

des prix. Le kilo de farine de blé noir breton, qui lui est facturé 1,31 euro, pourrait ainsi approcher 1,70 euro.

La répercussion dans l'assiette devrait cependant être minime, la farine représentant moins de 5% du prix d'une galette, selon la profession.




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