Alors que la céréale ne représente que 6% du coût de fabrication de la baguette, le ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire, jugeait mercredi sur France-Inter « qu’il n’y a pas de raison que la baguette flambe parce que le cours du blé flambe ». La Confédération Nationale de la Boulangerie confirmait de son côté « que le prix du pain ne doit pas être corrélé avec la courbe du prix du blé ».
L’observatoire des prix de l’association de consommateurs Familles Rurales pour 2010 indique que la baguette vendue en grande surface est passée de 43 à 51 centimes, celle vendue en boulangerie est passée de 79 à 84 centimes. Cette hausse est justifiée selon M. Maupu, secrétaire générale de la Confédération Nationale de la Boulangerie, par le fait que les matières premières représentent 26% du compte d’exploitation d’une boulangerie, en précisant que des charges importantes entrent en compte pour déterminer le prix du pain.
Les boulangers industriels, représentés par Philippe Godard, responsable de la communication auprès de la Fédération des Entreprises de Boulangerie et Pâtisserie Française (FEBPF), estiment qu’ « il y a eu des hausses très importantes du prix de la farine depuis l’automne, donc mathématiquement, il y aura des hausses qui seront répercutées dans les prochains mois ». La principale clientèle étant la grande distribution, « libre à nos clients de répercuter ou non la hausse » explique t-il.
Le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire prévient que le gouvernement sera « très vigilant » sur les hausses de prix afin de « trouver un bon équilibre entre le revenu du producteur agricole et le pouvoir d’achat des consommateurs ».
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