Le plan Ecophyto 2018, lancé dans le cadre du Grenelle de l’environnement en 2008, vise à réduire de 50%, si possible, d’ici 2018, l’utilisation de produits phytosanitaires. Piloté par le ministère de l’agriculture, et plus précisément par sa direction générale de l’alimentation (DGAL), ce plan « est une démarche innovante, qui vise à la fois à garantir un haut niveau de production, tout en préservant l’environnement », explique la Directrice générale de l’alimentation, Pascale Briand. « Il repose sur beaucoup de pragmatisme, et nécessite un recensement et un déploiement des bonnes pratiques à l’échelle de notre territoire », précise-t-elle.
« Montrer que c’est possible »
C’est tout l’objet du réseau de fermes pilotes DEPHY (réseau de démonstration, expérimentation et production de références sur les systèmes économes en phytosanitaires), qui regroupe aujourd’hui près de 1200 exploitations. « Pour mobiliser l’ensemble des agriculteurs sur cet objectif de réduction des pesticides, il faut d’abord leur montrer que c’est possible », explique Claire Grisez, sous-directrice de la protection et de la gestion des ressources en eau au ministère l’écologie. Car pour réduire l’utilisation de phytosanitaires, il ne suffit pas de le décréter, comme le rappelle Didier Marteau, président de la commission environnement des Chambres d’agriculture : « si les agriculteurs en utilisent, ce n’est pas par plaisir, c’est parce qu’ils en ont besoin pour produire ! ». Leur réduction passe souvent par le retour à des pratiques plus agronomiques, comme en témoigne Patrick Lemane, installé dans l’Indre en polyculture élevage (bovins, porcs et céréales) et membre du réseau DEPHY : « Les systèmes de culture ne sont pas figés, je joue sur les dates de semis, en faisant un faux semis en septembre, pour semer réellement en octobre. Je ne m’interdis pas de labourer, et je privilégie systématiquement l’alternance culture hivernale et culture de printemps. ».
Une nécessité : le partage de bonnes pratiques
« J’ai toujours travaillé en réseau, alors quand on m’a proposé de rejoindre le réseau Ecophyto, j’ai trouvé que c’était l’occasion pour moi de faire un point écrit, au jour J, de mon utilisation de phytos, et de me projeter dans l’avenir. Seul dans son coin on n’arrive à rien ! On a besoin d’apport de références », continue Patrick Lemane. Le réseau DEPHY a précisément pour objectif de contribuer à l’apprentissage des systèmes de culture économes en produits phytos, en soutenant les expérimentations et en mutualisant les bonnes pratiques. Il est financé à hauteur de 30 millions d’euros par an grâce à la taxe générale sur les activités polluantes. Un réseau efficace, qui répond aux attentes sociétales, précise Pascale Briand, dans la mesure où « l’un des axes forts de la politique publique de l’alimentation consiste à promouvoir une alimentation issue de l’agriculture durable ». Et Jean-Marc Bournigal, Directeur de cabinet du ministre Bruno Le Maire, de conclure : « Ce réseau DEPHY permet à la fois d’aider les agriculteurs, de faire monter en puissance les systèmes économies en intrants, et de faciliter leur adoption bien au-delà du réseau de fermes. La réduction des pesticides est une nécessite, en termes de santé publique, de protection de l’eau, et de réduction des risques tant pour les agriculteurs que pour les consommateurs. Je me réjouis que le programme Ecophyto avance ainsi. ».
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