"… Tout d’abord, l’essai était légal, sans vocation commerciale et financé par le seul argent public. Cet essai allait révéler que le recours à des porte-greffes OGM ne permettait pas aux vignes de résister à la maladie du court-noué.
Les modalités de cette recherche ont été conçues, préparées et suivies par un comité local issu des mondes viticole, syndical, et associatif, démarche inédite ayant fait l’objet d’une publication dans la revue scientifique PlosBiology. Des conditions strictes avaient été mises en place pour empêcher toute dissémination : les porte-greffes ne produisaient pas de fleurs et les inflorescences du greffon (non OGM et non alsacien, quant à lui) étaient éliminées avant floraison ; une bâche installée dans le sol retenait par ailleurs les nématodes, minuscules vers porteurs du virus du court-noué. Le protocole prévoyait une stérilisation de la terre utilisée et une incinération des matériaux en fin d’expérimentation.
Ce projet est le seul à avoir bénéficié d’un avis favorable du Haut Conseil des biotechnologies créé par la loi du 25 juin 2008, qui encadre le recours aux organismes génétiquement modifiés, avant d’être autorisé. Il était une composante d’un programme plus vaste explorant d’autres pistes de lutte contre le court-noué ; la jachère, la lutte biologique et la sélection variétale traditionnelle.
Au-delà de ces faits, l’Inra est également choqué par l’ambiance délétère autour de ce procès alors qu’il n’anime aucun projet de recherche OGM en partenariat public-privé et que 66 chercheurs (soit presque 2% des effectifs) travaillent effectivement sur les OGM, essentiellement en milieu confiné et sur des projets de recherche fondamentale (le double sur l’agriculture biologique).
Dans ces conditions, en détruisant l’essai sur les porte-greffes OGM du centre de Colmar, les faucheurs ont agi de façon injustifiable au regard de la liberté de la recherche, de la justice mais aussi de la cause qu’ils servent. Car le seul moyen fiable d’avoir des connaissances impartiales sur les OGM reste la recherche publique. C’est la condition nécessaire pour que le débat sur les OGM avec la société ne s’enlise pas dans les préjugés et la désinformation."
Le court-noué, une maladie majeure de la vigne
Le court-noué est une maladie virale, dont le vecteur est un nématode (ver du sol). C’est une maladie décrite depuis 160 ans : les vignes malades présentent un feuillage jauni, un raccourcissement des entre-noeuds. Elle provoque une baisse drastique de production, jusqu’à 80% de baies en moins. Cette maladie touche environ 60% du vignoble national. Elle est la cause de pertes considérables, entre 350 et 850 millions d’euros par an en France. Elle connaît une dissémination mondiale. Le nématode (Xiphinema index) transmet ou acquiert le virus lors de ses piqûres d’alimentation au niveau des racines des vignes.
On ne sait lutter que contre le nématode et non pas contre le virus :
• par traitement chimique des sols : danger pour l’environnement et multiplication des interdictions
• par arrachage des vignes et repos des sols (10 ans) : coût élevé pour l’exploitant.
Il est donc nécessaire d’étudier de nouvelles voies de lutte.
Le dispositif de contrôle périodique obligatoire des pulvérisateurs est effectif depuis le 1er janv (...)
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