La Confédération Paysanne s’est inquiétée dans un récent communiqué de presse du développement des surfaces de tournesol et colza VTH (Variétés Tolérantes aux Herbicides de postlevée). Si l’amalgame fait par le syndicat entre VTH et OGM est complètement faux et farfelu –on ne peut que regretter le manque de rigueur intellectuel d’un syndicat qui a pourtant pignon sur rue-, le monde agricole et les instituts techniques partagent par contre la crainte de la Confédaration Paysanne concernant la résistance des mauvaises herbes à l’imazamox, molécule qui sera utilisée pour désherber ces variétés VTH. Mais là encore, il ne faut pas tomber dans un excès ou dans l’autre, à savoir le refus total du progrès ou son utilisation intensive sans limite. Les VTH sont une solution très intéressante dans certains cas (terres avec ambroisie notamment) et ne constituent qu’un moyen supplémentaire pour l’agriculteur de maîtriser le salissement de ses terres. En aucun cas, les VTH ne représentent LA solution unique, universelle. L'ESCO (Expertise Scientifique Collective (ESCo)) réalisée à la demande des ministères de l’agriculture et de l’écologie le 16 novembre 2011, l'INRA et la DGAL, va d'ailleurs pleinement dans ce sens.
Les VTH sont issues d’une technologie utilisée depuis près de 50 ans dans la création variétale pour l’agriculture conventionnelle et l’agriculture biologique et qui n’a rien à voir avec les OGM. En effet, dans les OGM, on introduit un ou plusieurs gènes issus d’une autre espèce. On modifie donc bien le génome du maïs par exemple avec des séquences d’ADN issus du microbe « Bacillus thuringiensis » dont on a extrait le gène codant la toxine Cry1Ab (cas du maïs Bt résistant à la pyrale). Idem pour la variété de pomme de terre OGM « Amflora » qui comporte un gène marqueur (nptII) conférant la résistance à un antibiotique médical, la kanamycine. D’où des craintes légitimes de santé publique.
Dans le cas des VTH, la firme BASF, qui en est à l’origine, ne fait qu'utiliser un ou plusieurs gènes de plantes de tournesol et colza résistantes naturellement à l’imazamox, une molécule chimique herbicide. Donc, contrairement à ce qu’affirme la Confédération Paysanne, les VTH ne sont pas des « OGM cachés ». Et ne peuvent de ce fait être soumis au champ d'application de la réglementation sur les OGM.
L’autre point soulevé par la Confédération Paysanne concerne l’emploi de la molécule « imazamox » sur les VTH et le risque de résistance des mauvaises herbes à cet herbicide. Les instituts techniques agricoles et les agriculteurs conventionnels ont par contre déjà identifié ce risque (l'imazamox appartient à la famille des HRAC B) et rejoignent en ce sens la crainte du syndicat. Mais, l’intérêt des VTH est tout de même d’apporter une nouvelle solution pour le désherbage des colzas et tournesol. Il faut donc savoir en apprécier l'intéret et l'utiliser à bon escient et non massivement.
L'ESCo demande un suivi des VTH, notamment pour éviter les phénomènes de résistance des mauvaises herbes à l'Imazamox
A la suite de la restitution de l'expertise collective de l'ESCO (Expertise Scientifique Collective (ESCo)), réalisée à la demande des ministères de l’agriculture et de l’écologie le 16 novembre 2011, l'INRA et la DGAL ont validé la pertinence des VTH pour l'agriculture française en demandant la mise en place d'un plan d'accompagnement pour préserver la durabilité de cette technique. Un comité de suivi composé de l'ensemble des acteurs du dossier (DGAL, INRA, MEDDE, UIPP, UFS, COOP de France/ In Vivo, CETIOM, Arvalis, FNA) s'est réuni à plusieurs reprises pour proposer et suivre ce plan d'accompagnement mutualisé.
Ce plan d'accompagnement fera l'objet d'un bilan chaque année pour confirmer la durabilité de cette technique.
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