La campagne 2012/2013 ayant subi une forte pression maladies, le marché des fongicides céréales a continué de progresser en France (+3% en investissement par rapport à 2012). Selon les analyses de BASF Agro, les agriculteurs se sont fortement orientés vers les innovations du marché à savoir les fongicides SDHI de 3è génération, mais aussi les nouvelles formulations (avec adjuvants intégrés baptisés par BASF « Stick and Stay »). Pour la future campagne 2013/14, la firme agrochimique axe ses développements sur 3 points: davantage de conseils aux prescripteurs et agriculteurs (outils « Observ’OnLine », « Atlas » et « Observatoire Rouille jaune »), mise en avant de l’intérêt des triazoles, notamment avec le fongicide « Osiris Win » (fongicide associant l’époxiconazole et le metconazole) et poursuite du développement des fongicides SDHI de 3ème génération en T2 sur feuilles. Concernant ce dernier point, BASF annonce l’arrivée prochaine du fongicide « BAS 702F » (nom de code), association de Xemium, époxiconazole et F500.
BASF est convaincu que la protection des cultures passe par un raisonnement tout au long du cycle végétatif
En 2013, les agriculteurs ont appliqué en moyenne 2,2 passages de fongicides sur leurs céréales pour un investissement produit de 80 euros. Ce chiffre cache en réalité de grandes disparités entre régions. Les régions Rhônes-Alpes, Lorraine, Champagne-Ardennes et Poitou-Charentes ont investi 20% en plus dans la protection fongicide céréales en 2013 par rapport à 2012. Inversement, les régions pays-de-Loire, Normandie et Franche –Comté ont massivement baissé leur protection. C’est bien le signe que « le bon traitement au bon moment » est devenu la règle.
BASF veut davantage accompagner les décisions-terrain en développant trois outils à destination des prescripteurs et agriculteurs : Observ’OnLine, Atlas « Maladies du blé » déjà bien connu et
Observ’Online : un outil pour les prescripteurs qui permet de justifier les conseils
Observ’OnLine est un service de gestion des observations terrain conçu pour une mise en commun des informations recueillies à l’échelle d’un territoire et leur valorisation. Ce service permet de synthétiser en temps réel les observations (maladies et parasites au niveau de la parcelle, stade de la culture,...) saisies par les techniciens agricoles. Un avis de traitement en cas de dépassement du seuil de nuisibilité.
Système innovant de communication, Observ’Online permet de passer d’un schéma papier à un schéma informatique.
Promotion et développement de l’outil « Atlas Maladies du blé »
Par l’analyse des caractéristiques de chaque parcelle, par l’utilisation de différents outils comme, par exemple, Septo-LIS et Stadi-LIS développés par ARVALIS - Institut du végétal et, par la synthèse de son expertise agronomique, Atlas permet aux distributeurx de conseiller les agriculteurs sur l’opportunité d’une intervention fongicide du traitement piétin verse (T1) au traitement fusariose (T3), en passant par les maladies des feuilles.
Au delà du service agriculteur, Atlas fournit également au technico-commercial des synthèses lui permettant d’amplifier sa relation avec l’agriculteur.
Mise en place de l’« Observatoire Rouille jaune » car cette maladie peut être fortement nuisible
Si la rouille jaune a connu une pression modérée et un développement tardif en 2013, il n’en demeure pas moins que la maladie semble s’étendre au-delà des régions habituellement touchées (Bretagne et nord-ouest de la France). Ainsi, les blés et triticale du Sud-Ouest ont par exemple enregistré des attaques marquées.
L’objectif de l’Observatoire rouille jaune est de sensibiliser les prescripteurs et les agriculteurs à cette maladie peu prévisible et particulièrement nuisible. L’observatoire permettra aussi le cas échéant de mieux positionner les fongicides par un traitement précoce si nécessaire.
Le principe de l’Observatoire Rouille jaune repose sur les observations réalisées par les techniciens dans les parcelles des agriculteurs. Pour cela, une application a été mise en ligne via le site internet de BASF Agro.
Le Simulateur de marges en grandes cultures pour raisonner ses interventions fongicides
Le Simulateur de marges brutes 2012 développé par BASF Agro permet de calculer rapidement, région par région, les gains générés par la protection fongicide. Ainsi, pour la campagne 2013, ce simulateur fait ressortir qu’avec une nuisibilité moyenne de 20,2 qx/ha, une enveloppe moyenne de protection fongicide de 80 euros/ha et un prix moyen de vente de 165 €/t, la protection fongicide aura permis d’avoir un retour sur investissement fongicide de 4 euros pour chaque euro dépensé sur le poste fongicide.
BASF étoffe son offre « fongicides céréales » pour la saison 2013/14
Si BASF annonce des innovations en T2 sur feuilles (SDHI 3è génération), la firme promotionne aussi son portefeuille de triazoles pour les traitements T1 et T3. Elle
En T1, à côté des fongicides « Capalo » (époxiconazole + fenpropimorphe), « Ceando » (époxiconazole + métrafénone), elle met l’accent sur l’intérêt d’Osiris Win, fongicide associant l’époxiconazole et le métconazole. Selon BASF, cette association de deux triazoles aux efficacités distinctes et complémentaires sur les souches de septoriose revient à utiliser une troisième triazole « virtuelle » offrant un effet de synergie capable de s’attaquer à des souches différentes. BASF recommande toutefois d’employer Osiris Win avec le fongicide Pyros EW (Prochloraze) afin d’être « multi-sites » sur les septorioses (on évite ainsi les phénomènes de résistance des souches de septo façe aux triazoles). BASF souhaite aussi lancer le mélange Osiris Win et Bravo (Chlorothalonil), à condition que ce mélange soit autorisé (phrases de risque identiques).
Concernant le traitement fongicide sur épis (T3), BASF veut reconquérir la place de 2ème intervenant du marché avec sa triazole « metconazole ». Selon la firme, ce triazole qui compose les fongicides « Caramba Star » et « Sunorg Pro » leur confère une efficacité très intéressante non seulement sur fusarioses mais aussi sur septorioses et rouilles.
Un nouveau fongicide T2 prévu
Pour la saison 2013/14, BASF a dans ses cartons le nouveau fongicide céréales au nom de code « BAS 702F ». Ce fongicide blé et orge associera 42 g/l de Xemium, 42 g/l d’époxiconazole et 67 g/l de F500. Il assurera la protection des blés, orges, triticale, seigle et avoine. La dose d’AMM (Autorisation de Mise sur le marché) attendue est de 2,5 l/ha. Au regard des performances affichées par le Xemium (SDHI de 3è génération), BASF pense que cette nouvelle génération de SDHI dépassera d'ici 2015 chiffre d'affaires les molécules fongicides jusqu'ici utilisées.
La sécurité d’application avec la formulation « Stick& Stay »
Pouvoir couvrant plus important, meilleure fixation du produit sur la plante, meilleure résistance au lessivage : les nouvelles formulations mises au point par les laboratoires BASF visent à garantir de nouveaux standards d’efficacité et de rendement. Pour cela, BASF a travaillé sur les co-formulants (adjuvants intégrés). Depuis 2012, BASF propose des spécialités phytosanitaires qui portent le label Stick & Stay sur les fongicides Bell Star" et "Viverda". La marque étend et va étendre cette nouvelle formulaion à d'autres fongicides comme Opus New, Osiris Win et le futur fongicide BAS 702F.
Dans le cas de Bell Star (Boscalid + Epoxiconazole) et Viverda (Boscalid + Epoxiconazole + F500), Stick and Stay est une formulation de type OD (oil dispersion) qui permet de dissoudre complètement les produits actifs dans la phase huileuse. « Stick » signifie que la goutte de pulvérisation adhère à la plante et « Stay » que les substances actives restent sur la plante. Le produit s’étale plus facilement à la surface de la feuille et reste ainsi plus longtemps disponible.
Le dispositif de contrôle périodique obligatoire des pulvérisateurs est effectif depuis le 1er janv (...)
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