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Anne-Sophie Walker de l'INRA nous rappelle que les triazoles sont la base des programmes fongicides

Par Geoffroy Klimerak | Publié le 28 Mars 2013 à 23:21

Anne-Sophie Walker est chercheur à l'INRA de Versailles-Grignon dans l'unité BIOGER-CPP. Cette unité de l'Institut National de la Recherche Agronomique travaille sur la résistance de certaines souches de champignons pathogènes des plantes aux fongicides. Ainsi Anne-Sophie Walker travaille notamment sur les souches de septorioses résistantes aux triazoles. Elle a identifié quelques triazoles qui présentent encore un certain intérêt au laboratoire en travaillant sur des boites de pétri. C'est le cas du prothioconazole (molécule de Bayer Cropscience que l'on retrouve dans le Prosaro), de l'époxiconazole (molécule de BASF Agro tombée dans le domaine public que l'on retrouve dans l'Opus et l'Opus New mais aussi dans le Rubric de Cheminova), du métconazole (molécule de BASF Agro).

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Pour éviter les phénomènes de résistance, Anne-Sophie Walker conseille de combiner dans le programme fongicide plusieurs familles de molécules chimiques (chlorothalonil, prochloraze, triazoles, SDHI, strobilurines...). Elle conseille aussi de ne pas répéter l'utilisation d'une molécule de triazole précise lors des T1, T2 et T3 afin de limiter le risque de résistance à cette molécule. Enfin, elle fait un point sur la dose de triazole: le sous-dosage comme le sur-dosage ne sont pas bons car ils induisent clairement des phénomènes de résistance. Il importe donc de se référer notamment aux recommandations d'ARVALIS-Institut du Végétal pour lutter aujourd'hui efficacement contre les maladies des céréales et garder ces armes là pour demain. Car rien ne nous dit que la recherche sera capable d'ici à moyen terme de nous fournir de nouvelles molécules pour contrer ces maladies.


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