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Selon l’AFBV, la démarche du gouvernement d’instruire une nouvelle demande de clause de sauvegarde de la culture du MON 810 est vouée à l’échec

Par Jean Moullart | Publié le 10 Janvier 2012 à 20:40
Selon l’AFBV, la démarche du gouvernement d’instruire une nouvelle demande de clause de sauvegarde de la culture du MON 810 est vouée à l’échec

L’ Association Française des Biotechnologies Végétales (AFBV) considère que l’intention du gouvernement de solliciter une nouvelle clause de sauvegarde auprès des autorités européennes pour interdire la culture du maïs Bt Mon 810, est vouée à l’échec. Selon l’AFBV, le gouvernement sera en effet dans l’incapacité de présenter des justifications scientifiques nouvelles susceptibles de légitimer juridiquement la mise en œuvre de cette nouvelle clause de sauvegarde pour cette culture.

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Dans le cas des maïs qui expriment une toxine Cry1Ab, l’ensemble des études dont l’AFBV  dispose aujourd’hui ne révèlerait aucun effet nouveau sur l’environnement. Et il n’existerait pas plus de preuves de risques dans le domaine de la santé. C’est la conclusion du document de synthèse** rédigé par le Conseil Scientifique de l’AFBV après un examen rigoureux des données scientifiques disponibles.

 

Selon l’AFBV ce nouvel échec prévisible portera un tort considérable à la crédibilité des autorités politiques de notre pays. « On ne peut en effet prôner inlassablement l’importance de la recherche et de l’innovation pour développer l’agriculture et l’économie de notre pays et en même temps s’opposer à sa mise en œuvre » affirme l’association..

 

C’est pourquoi l’AFBV a écrit une lettre aux Ministères concernés (Agriculture,  Environnement, Santé, Recherche) pour leur présenter les résultats de ce document de synthèse et pour les avertir des risques d’instruire une nouvelle demande de clause de sauvegarde auprès des autorités européennes.

 

En conséquence, si les pouvoirs publics s’entêtaient à s’engager dans de nouvelles procédures juridico médiatiques pour interdire une nouvelle fois cette culture, cela ne pourrait se justifier que pour des raisons purement politiques sans rapport avec le sujet.

 

 

 

 

** Le Conseil scientifique de l’AFBV, présidé par Georges Pelletier, Directeur de Recherche Emerite de l’INRA réunit 12 chercheurs reconnus dans le domaine des  biotechnologies végétales.




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