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Selon l’Unifa, des fermetures d’usines de fertilisation sont à prévoir si la politique européenne de changement climatique est appliquée

Par Jean Moullart | Publié le 24 Novembre 2010 à 09:50
Selon l’Unifa, des fermetures d’usines de fertilisation sont à prévoir si la politique européenne de changement climatique est appliquée
La directive européenne relative au paquet énergie climat a été votée par le Conseil européen et le Parlement fin 2008, avec un objectif de 20% de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020 par rapport à 1990. Les organisations syndicales CFDT et CFE CGC de GPN, YARA, PEC-RHIN et CGT de PEC-RHIN et l’Unifa (Union des Industries de la Fertilisation Agricole) redoutent que son application ne porte le coup de grâce aux entreprises productrices d’engrais en Europe. La production d’engrais risque fort de se faire en dehors de l’Europe, dans les pays n’ayant pas signé le protocole de Kyoto.
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Depuis le vote de cette directive, de nombreux échanges se sont déroulés avec la Commission pour que la mise en place de celle-ci permette de réduire de façon importante les émissions de gaz à effet de serre tout en préservant l’équilibre économique des entreprises déjà soumises à une concurrence internationale très forte. Le paquet énergie climat poursuit un deuxième objectif : éviter les fuites de carbone, c’est-à-dire éviter l’arrêt des productions européennes au profit de productions à fortes émissions de gaz à effet de serre dans des pays extra-européens non signataires du protocole de Kyoto. En effet, en l’absence d’accord international sur le changement climatique, les entreprises européennes sont les seules à supporter ces surcoûts. Manifestement, les propositions actuelles de la Commission ignorent totalement ce second objectif pourtant fondamental en termes de maintien des emplois et de l’activité industrielle en Europe. Si elles étaient acceptées par les Etats membres qui ont maintenant très peu de temps pour réagir, ces propositions obligeraient les producteurs de fertilisants français à acheter des quotas dont la valeur représente plus de 20% de la valeur ajoutée, alors qu’un secteur est considéré comme exposé dès que la charge correspondant à l’achat de quotas d’émission dépasse la limite de 5%.

"Ce niveau de charges est totalement insupportable, rappelle l'Unifa, et conduira très rapidement à des fermetures d’usines en France et en Europe. La production locale sera remplacée par des importations à fort contenu carbone venant de pays tiers. Ce sont plus de 15 000 emplois directs en France et plus de 70 000 en Europe qui sont menacés, sans compter l’affaiblissement de la filière agricole et agroalimentaire. La sécurité alimentaire de l’Europe, objectif de la future politique agricole commune, ne pourra plus être assurée, sans la présence sur nos territoires de l’industrie des fertilisants".

L’industrie française de la fertilisation, principal fournisseur de l’agriculture, annonce qu’elle a dès 2005, engagé des efforts importants de réduction des émissions. Ces efforts ont porté sur l’innovation, pour mettre au point des procédés de dépollution et d’économie d’énergie, ainsi que sur les investissements industriels, 130 millions d’€uros entre 2007 et 2010.

Les industriels ont déjà réduit leurs émissions de gaz à effet de serre de 60% par rapport à 1990, et les investissements en cours permettront d’arriver en 2013 à 75% de réduction.

Selon l’Unifa, « la position actuelle de la Commission, qui exige une baisse de plus de 90% des émissions, fait supporter aux entreprises une charge financière démesurée et accélèrera les fuites de carbone par l’arrêt des installations européennes, dont la responsabilité incombera à la Commission et ses positions extrêmes.

Maintenir une industrie des fertilisants performante en Europe est le meilleur moyen de garantir le respect de l’environnement, l’emploi et notre indépendance alimentaire à long terme. La position actuelle de la DG CLIMA va complètement à l’encontre de ses objectifs. Nous demandons aux Etats Membres de ne pas aller au delà d’une réduction de 75% qui est déjà exemplaire par rapport à l’objectif de Kyoto qui est de 20%. Notons deux échéances importantes les 30/11 et 15/12/2010 pour défendre notre industrie »




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