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Conseil spécialisé de FranceAgriMer du 15 mai 2013 : des perspectives de récolte mondiale très optimistes, côté USDA

Par Jean Moullart | Publié le 22 Mai 2013 à 21:48
Conseil spécialisé de FranceAgriMer du 15 mai 2013 : des perspectives de récolte mondiale très optimistes, côté USDA

Le Conseil spécialisé de FranceAgriMer pour la filière céréalière s’est réuni le 15 mai dernier sous la présidence de Rémi Haquin. Si les premières perspectives de récolte mondiale 2013/2014, livrées par l’USDA s’avèrent très optimistes, il est encore trop tôt pour établir des prévisions fiables en France. La climatologie du mois de juin sera en effet déterminante pour les rendements.

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Des prévisions de récolte mondiale 2013/14 optimistes, côté américain

La prudence reste de mise face aux premières prévisions de récolte mondiale 2013/14, particulièrement optimistes, livrées par l’USDA (Ministère de l’Agriculture américain).

Même si rien n’est joué à ce stade dans l’hémisphère nord, et a fortiori dans l’hémisphère sud, l’USDA table en effet, dans ses toutes premières prévisions, sur une récolte mondiale, hors riz, de 1 954 millions de tonnes (Mt), soit 48 Mt de plus que les chiffres avancés par le CIC le 25 avril dernier.

Avec deux productions record, en blé (701 Mt) et en maïs (966 Mt). Ces chiffres « hautement provisoires », de l’aveu même de l’USDA, permettraient, s’ils se concrétisent, de reconstituer les stocks mondiaux, spécialement en maïs, et de détendre les prix, déjà baissiers depuis plusieurs mois.

Côté exportateurs, le bloc Mer noire (Russie et Ukraine notamment) devrait peser davantage sur le marché mondial, avec une force de frappe en partie restaurée après la sécheresse subie en 2012.

Côté importateurs, les besoins seraient moindres au Maghreb et au Moyen-Orient, en raison de récoltes locales plus abondantes.

La situation de l’Égypte est plus inquiétante, avec des besoins importants en blé (8 à 10 millions de tonnes) mais des difficultés de financement. La Russie et les États-Unis pourraient venir en aide à ce pays, ce qui exclurait la France des fournisseurs potentiels, si aucun levier n’est actionné.

Le Conseil spécialisé a attiré l’attention des représentants du Ministère de l’agriculture sur ce point.

 

 

 

Union européenne : probable hausse des récoltes pour 2013/14

La production céréalière européenne devrait progresser en 2013, après les aléas climatiques de l’an dernier (gel et sécheresse). Selon les toutes premières prévisions de la Commission européenne, elle pourrait atteindre près de 130 Mt de blé, 55 Mt d’orges et 65 Mt de maïs.

L’entrée de la Croatie dans l’Union européenne le 1er juillet prochain aura peu d’impact sur les bilans européens. Ce petit pays produit surtout du maïs (environ 2 Mt) et moins d’1 Mt de blé en moyenne. La Croatie pouvait déjà exporter ses céréales sans droit de douane vers l’Union européenne.

 

 

 

France : peu de changements pour les prévisions commerciales 2012/13

Les membres du Conseil ont validé les prévisions de bilans pour la campagne commerciale 2012/13, qui s'achève le 30 juin prochain.

S'agissant du blé tendre, les prévisions de vente sur l'Union européenne sont revues à la hausse de 130 000 tonnes, pour atteindre plus de 6,8 Mt. Les perspectives s'améliorent à destination des Pays-Bas notamment. Les prévisions d'exportations sur pays tiers sont maintenues à 10,1 Mt, malgré une décélération des embarquements maritimes ces dernières semaines. Au total, les ventes de blé tendre en grain devraient dépasser 17 Mt, en progression de 900 000 tonnes par rapport à l'an dernier. Les utilisations sur le marché français restent quasi-inchangées, à 15 Mt.

Côté blé dur, la collecte est ajustée à la hausse de près de 100 000 tonnes, à 2,2 Mt. Les perspectives d’exportations vers l'Union européenne et les pays tiers sont révisées à la hausse (1,45 Mt de grains au total, contre 1,36 Mt le mois dernier), avec une augmentation notable des livraisons vers l’Espagne.

Concernant le maïs, les prévisions d'utilisations par les fabricants d'aliments du bétail français sont réduites de 100 000 tonnes, à 3,6 Mt, au vu des mises en oeuvre effectives. Le stock de fin de campagne s'alourdirait d'autant à 3,1 Mt.

S'agissant des prévisions de récolte 2013, "il est encore trop tôt", précise Rémi Haquin, "les conditions climatiques du mois de juin seront déterminantes. Mieux vaut une récolte tardive, ce qui n’a rien d’exceptionnel, qu’un coup de chaud trop rapide qui pourrait compromettre le remplissage des grains ».

Si l’état végétatif des cultures reste en retard par rapport à l’an dernier, l’écart s’est toutefois réduit ces dernières semaines. Les conditions de cultures restent stables : elles sont bonnes à très bonnes pour 2/3 des blés.




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