Alors qu’une moisson incertaine se prépare, l’AFPB, le syndicat des céréaliers s’inquiète du prix des céréales qui affiche une baisse de 30%, et ce plus particulièrement pour le blé où l’augmentation intervenue entre mars et octobre 2012 est totalement effacée alors que les charges ont continué à progresser (+ 14% par rapport aux charges de la récolte 2010). Le syndicat rappelle à ce titre la nécessité des soutiens de la PAC pour donner de la prospective aux céréaliers.
Pour l’AGPB, le revenu céréalier 2013 devrait dans ces circonstances être très inférieur à son niveau de 2012.
Le niveau du marché à terme vient en effet de descendre sous la barre symbolique de 200€/tonne à 196 €/t, soit 175 € net au niveau du producteur alors qu’il était monté à 280€/t en octobre 2012.
Devenue structurelle, la volatilité des prix des céréales constitue ainsi une menace pour l’équilibre des 70% d’exploitations qui produisent des céréales dans toutes les régions de France. Elle met en évidence l’importance du caractère stabilisateur des soutiens de la Politique Agricole Commune dont la réforme entre dans sa phase conclusive à Luxembourg la semaine prochaine.
Pour Philippe Pinta, président de l’AGPB, « la baisse massive des prix est préoccupante pour l’équilibre et le revenu des exploitations céréalières. Il importe de conserver le socle de garanties que constitue une véritable politique agricole européenne. Il est d’autant plus important dans ce contexte que le glissement vers une renationalisation de la PAC pour conduire des politiques sectorielles soit clairement encadré et n’aboutisse pas à ponctionner dans chaque pays plus de 20% du budget prévu au départ pour les aides de base » a déclaré
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