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Production agricole : BASF fait la démonstration de l'intérêt de la biodiversité sur son site de Marchélepot (80)

Par Jean Moullart | Publié le 26 Août 2013 à 20:55
Production agricole : BASF fait la démonstration de l'intérêt de la biodiversité sur son site de Marchélepot (80)

La plate-forme expérimentale « BiodiversID » mise en place par BASF sur l'exploitation de Stéphane Deblock, agriculteur à Marchélepot dans l'est de la Somme (80), vise à réconcilier les paradoxes apparents entre production et respect de l’environnement. Pour les partenaires de l’expérimentation, issus du monde agricole, apicole, environnemental, scientifique et technique (Fédération des Chasseurs de la Somme, Réseau de biodiversité pour les abeilles), l’enjeu est de démontrer à tous que produire et respecter l’environnement sont non seulement compatibles mais qu’ils peuvent se nourrir l’un l’autre. Une parcelle de 2000 m2 a notamment été ensemencées en ce printemps 2013 avec le mélange  "Sedamix champêtre + Nectar" (Nungesser Semences). Ce mélange assure une plus grande diversité des familles botaniques et permet d'offrir de multiples sources d'alimentation à une plus grande diversité de pollinisateurs ainsi qu'un allongement de la période de floraison du couvert.

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La Biodivers'ID pour agir contre la faim des abeilles

Bien alimentées, les abeilles sont plus résistantes face aux multiples agresseurs: le parasite Varroa, la maladie Nosema ceranae, les autres pathologies, pollutions... Derrière la question de la santé des abeilles, se pose donc celle des modes d’occupation des territoires.

«Dès lors que l’on occupe un espace commun, il est indispensable d’agir de manière concertée sur les modalités de gestion afin de favoriser une biodiversité fonctionnelle et opérationnelle» estime Philippe  Lecompte, apiculteur bio professionnel et président du Réseau Biodiversité pour les Abeilles. L’exemple des jachères apicoles, véritables oasis de biodiversité, illustre l’efficacité de la démarche. Plusieurs expérimentations réalisées dans des contextes géographiques différents montrent qu’en mobilisant seulement 0,5% de la zone de butinage des abeilles où une ressource alimentaire de qualité en pollen et en nectar est mise à disposition des butineuses, ces dernières y trouvent en moyennent les deux tiers de leur alimentation quotidienne. Ces aménagements peuvent être complétés par des intercultures mellifères à l’automne sans oublier des productions agricoles (en particulier les oléo-protéagineux) qui contribuent à l’alimentation des abeilles tout en leur permettant de produire du miel.

 

Tous ces aménagements sont mis en place à Marchélepot. Ils sont complétés par des implantations de haies et d’ilots buissonnants sous les pylônes électriques qui permettent de créer des corridors écologiques (trame verte).

L’objectif des suivis effectués est double: il s’agit d’une part de mesurer la capacité du territoire à fournir une ressource alimentaire suffisante aux abeilles et d’autre part d’identifier les milieux et les espèces qui contribuent le plus à l’alimentation en pollen et en nectar des colonies dans un contexte de grandes cultures. Les suivis effectués sur les abeilles sauvages et les autres pollinisateurs (papillons, bourdons, mouches...) devraient confirmer que les aménagements mis en place bénéficient à l’ensemble des pollinisateurs.

 

 

 

Offrir le gîte et le couvert aux oiseaux et à la petite faune

Avec la mise en place de nichoirs et de protocoles de suivi de l’impact des aménagements biodiversité (en particulier les jachères, les haies et les ilots buissonnants sous les pylônes électriques), la plate-forme expérimentale de Marchélepot met le paquet sur les oiseaux et la petite faune, en partenariat avec la Fédération des chasseurs de la Somme.

L’objectif est de suivre les dynamiques de population dans le temps ainsi que la diversité des espèces.

Les premiers résultats observés sont un signe clair de la qualité du milieu agricole. La présence d’espèces d’oiseaux emblématiques des milieux agricoles comme l’alouette des champs ou d’espèces migratrices telles que le pluvier doré vient renforcer ce bilan positif. Une attention toute particulière est également portée sur le suivi des perdrix grises. Un comptage sous la forme d’une battue à blanc est réalisé au printemps à l’aide de bénévoles (chasseurs, familles, amis), afin de  déterminer la densité de couples reproducteurs. Il est complété par un comptage d’été qui permet d’évaluer la qualité de la reproduction. La perdrix grise peut en effet être considérée comme «une espèce parapluie».

 

 

Les aménagements favorables aux perdrix grises contribuent à créer une dynamique positive et bénéfique pour toute la chaîne alimentaire: les carabes, si précieux à l’agriculture, les passereaux, les rapaces, les micromammifères, les chiroptères.

 

 

 

La performance économique de l’exploitation, un facteur clé pour sa durabilité

A l'encontre des idées reçues, BASF est convaincu qu'une production agricole performante est nécessaire pour permettre l’amélioration de la biodiversité. Cette production agricole performante s’appuie sur l’utilisation d’un certain nombre d’outils dans un équilibre qui doit permettre également la préservation et le développement de la biodiversité. Parmi ces outils on trouvera le raisonnement de la protection des cultures mais aussi plus d’agronomie (diversité des cultures, taille de parcelles adaptées, présence de légumineuses, de cultures pollinifères...). Intégrer plus d’agronomie dans une exploitation agricole cela ne se décrète pas et cela nécessite d’être testé dans différentes conditions pédoclimatiques en France avant d’être vulgarisé auprès des agriculteurs. C’est l’objectif du programme Biodivers'ID de cogérer sur une exploitation à la fois la performance économique et la performance biodiversité. C’est dans ce cadre-là que l’indicateur PerfAlim est utilisé dans tout le programme Biodivers'ID pour évaluer la performance nourricière d’une exploitation: celle de la ferme de Marchélepot est ainsi de 5617 personnes.




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