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La FNSEA est la structure nationale qui regroupe l'ensemble des 94 fédérations départementales, des 21 fédérations régionales et des 38 associations spécialisées par produit. La FNSEA est une fédération de syndicats. Un agriculteur ne peut pas adhérer directement à la FNSEA. Il doit prendre contact avec la fédération départementale où se situe le siège de son exploitation.
Un agriculteur peut adhérer à la fédération du département dont il dépend, par le biais du syndicat local. Ce sont l'ensemble des syndicats locaux (communaux ou cantonaux) qui sont regroupés au sein de la fédération départementale.
Historique de la FNSEA
1946 - 1956 : Reconstruire la France
12 mars 1946 : la loi sur le rétablissement de la liberté syndicale est publiée.
14 mars 1946 : dans la nuit du 13 au 14 mars lors de son Congrès constitutif, la FNSEA, alors composante de la Confédération générale de l'Agriculture, élit son premier président, Eugène FORGET, qui fait voter à mains levées le serment de l'unité paysanne. Dans cette période d'après-guerre, la FNSEA encourage les agriculteurs à accentuer leurs efforts pour la reconstruction du pays. Un effort récompensé en 1949 par la disparition des tickets de rationnement. Le serment de l'unité d'Eugène FORGET trouve une déclinaison dans le protocole adopté en février 1951 sur les rapports entre la FNSEA, la CGA et les Chambres d'Agriculture. Ces dernières s'engagent à ne pas donner d'avis aux Pouvoirs publics sans avoir préalablement consulté les fédérations d'exploitants. Constitué en 1954, le Cercle national des jeunes agriculteurs devient en mars 1956 un syndicat adhérent à la FNSEA, le Centre national des jeunes agriculteurs (CNJA).
1956 - 1966 : Moderniser l'agriculture
Cette période est marquée par l'essor de la mécanisation et, par voie de conséquence, par l'accroissement des investissements, des rendements mais aussi par les lois d'orientation de 1960 et de 1962 et par l'ouverture sur le marché européen. Les agriculteurs demandent la généralisation d'un système de garantie des prix. Dans le même temps, les disparités entre les revenus agricoles et ceux des autres catégories socio-professionnelles se creusent. Le mécontentement gagne les campagnes. L'exode rural s'amplifie. La FNSEA décide de ne plus participer à "l'action civique" entreprise en 1951, action qui visait à influencer le Gouvernement et les Pouvoirs publics en faisant élire des agriculteurs à l'Assemblée Nationale.
A l'époque, le jeu des apparentements aidant, les élections législatives amenèrent 88 agriculteurs sur les bancs de l'Assemblée, dont les deux-tiers se réclamant de l'action civique. La FNSEA qui s'inquiète de la disparition de l'indexation des prix agricoles, de l'insuffisance des surfaces, de l'accroissement des coûts de production, de l'augmentation de l'endettement, poursuit ses actions de terrain. Elle demande en mars 1959 la convocation anticipée du Parlement. En 1962, la loi d'orientation qui s'inspire des propositions du CNJA, marque un tournant de la politique agricole française : politique sociale, politique des structures, organisation des productions et des marchés.
1966 - 1976 : Développer les productions
La FNSEA milite pour un renforcement de la politique des structures et encourage l'installation de jeunes agriculteurs. 1970 marque un tournant majeur avec les lois du 31 décembre relatives au statut des baux à long terme et aux groupements fonciers agricoles (GFA). Les années 1970 voient aussi la naissance des dotations aux jeunes agriculteurs (DJA). Un contrepoids à l'exode rural se développe dans la cohésion et l'unité professionnelle du monde agricole. Une unité consacrée à travers le Conseil de l'Agriculture Française créé en juin 1966 qui regroupe la FNSEA, le CNJA, la coopération, le crédit, la mutualité agricole et l'Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture (membre associé). Renforcer l'enseignement, la formation, la promotion sociale, la recherche, diffuser et vulgariser le progrès technique, économique et social, accroître la valeur ajoutée produite, porter des projets de développement agricole et rural deviennent pour les agriculteurs de véritables priorités. La FNSEA s'investit aussi dans l'organisation des productions et des marchés, dans la compensation des handicaps naturels. Cette période voit aussi le lancement de la première conférence annuelle agricole avec le Gouvernement. Déjà, la crise économique pointe et perturbe l'évolution agricole.
1976 - 1986 : Conquérir les marchés
L'instabilité des échanges internationaux accroît les disparités de revenus entre les agriculteurs et le reste de la population : en 1982, le revenu agricole moyen n'équivaut pas celui de 1972. La sécheresse de 1976 accentue le phénomène. Les agriculteurs de la FNSEA se mobilisent afin d'organiser la solidarité à tous les échelons (opérations paille). La loi de modernisation de 1980 vise à renforcer la compétitivité des entreprises agricoles alors que les agriculteurs français se sont lancés à la conquête de marchés extérieurs, d'abord européens, puis internationaux.
Malgré les insuffisances certaines, cette loi est bien accueillie par les agriculteurs et le syndicalisme. Un an plus tard, l'Europe s'élargit avec l'entrée de la Grèce (1981), de l'Espagne et du Portugal (1986), ce qui nourrit autant de craintes que l'application des quotas laitiers (1984).
1986 - 1996 : Elargir les missions
Au cours de cette décennie, l'agriculture française prend véritablement une dimension européenne. Avec l'agro-alimentaire, elle accroît sa part dans l'excédent de la balance commerciale (18,5 milliards de francs en 1986, près de 50 milliards en 1995). La FNSEA pèse de tout son poids dans la réforme de la Politique Agricole Commune et dans les négociations du volet agricole du GATT. Elle s'affirme ainsi comme le fer de lance de l'agriculture européenne et rassemble à Strasbourg près de 100 000 personnes, le 1er décembre 1992, pour demander la renégociation de l'accord de Blair House. La FNSEA est aussi soucieuse d'assurer un développement harmonieux et équilibré du territoire, dans le souci du maintien de l'emploi en agriculture et dans les zones rurales. Elle se rapproche des élus locaux des artisans et des commerçants et rassemble le 29 septembre 1991 près de 300 000 personnes cours de Vincennes à Paris. Pour sensibiliser les Parisiens sur ce sujet, elle participe à la grande moisson sur les Champs-Elysées organisée en 1990 par le CNJA. La FNSEA poursuit sa réflexion sur l'Europe agricole, en explorant notamment les voies de l'élargissement aux pays d'Europe Centrale et Orientale et les moyens de conforter l'agriculture mutifonctionnelle (fonction économique de production, fonction territoriale et environnementale, fonction sociale) qui fonde l'identité agricole européenne.
1996 - 2003 : Répondre aux nouveaux enjeux
Le métier d'agriculteur doit s'adapter à d'importants changements. Depuis la crise de la " vache folle " la question de la sécurité des aliments est omniprésente et l'activité agricole doit répondre aux attentes de consommateurs de plus en plus exigeants.
La FNSEA, faisant fi du productivisme auquel ses détracteurs voudraient la réduire, prend position en faveur de l'agriculture raisonnée et d'un développement de l'agriculture vers des productions non alimentaires. Elle s'attache aussi à sécuriser le revenu des agriculteurs par des outils publics de gestion des marchés, protestant contre le démantèlement systématique des organisations communes de marché (OCM) qu'annonçait la réforme de la PAC.
Après la nouvelle réforme de la PAC adoptée en 1999 et la mise en place d'Agenda 2000, la FNSEA s'est efforcée de redéfinir la mission des paysans par le concept de multifonctionnalité, consacré par la loi d'orientation de 1999 : produire des produits sains d'origine connue, occuper et gérer l'espace en préservant la nature, contribuer à l'emploi et à l'animation du milieu rural. Elle organise, en février 2002, un grand rassemblement au Palais des sports sur le thème " L'agriculture au cœur de nos campagnes " et consacre son congrès de 2003 à la ruralité.
Puis, alors que débutent les discussions sur une nouvelle réforme de la PAC, la FNSEA rassemble, à Strasbourg en juin 2002, les agriculteurs européens pour défendre un modèle agricole et alimentaire européen.
Durant l'été 2003, fortement marqué par la sécheresse et la canicule, la FNSEA démontre la capacité de mobilisation de son réseau en organisant une grande opération de solidarité.
Alors que se préparent l'élargissement de l'Europe et une nouvelle politique agricole commune, qui imposera de détacher les aides des volumes produits, le syndicalisme agricole s'interroge sur l'avenir de l'agriculture et engage une réflexion sur les moyens d'adaptation aux nouveaux enjeux.