La septoriose est une maladies du blé qui peut être très préjudiciable. On distingue Mycosphaerella graminicola (ou « Septoria tritici », septoriose des feuilles) de Septoria Nodorum (septoriose de l’épi). ARVALIS-Institut du Végétal évalue sa nuisibilité moyenne interannuelle à 17 q/ha mais les dégâts peuvent s’élever jusqu’à 50 % dans les situations les plus exposées. La septoriose est causée par l’agent pathogène « Mycosphaerella graminicola » (ou « anamorph Septoria tritici »). Son développement est favorisé par les éclaboussures des pluies.
La septoriose se reconnaît grâce aux taches présentes sur le feuillage. Elles peuvent être blanches et allongées ou brunes, de formes ovales ou rectangulaires. Au sein de ces taches, des pycnides noires (petits points noirs très visibles) sont présents et caractéristiques de la maladie.
Les pluies sont le moteur de l’épidémie de septoriose
A la faveur de l’humidité ambiante ou des pluies, les pycnides se gorgent d’eau, gonflent, et les spores sont expulsées sous forme de gelée sporifère transparente appelée « cirrhe ». Cet enrobage mucilagineux protège les pycnidiospores des conditions climatiques défavorables. Celles-ci sont alors disséminées vers les feuilles supérieures via les éclaboussures de pluie. La progression de la maladie se fait donc de la base vers le haut de la plante. Mais une propagation physique peut se produire en l’absence de fortes précipitations, notamment lorsque les feuilles 3 et 4 se chevauchent avec les feuilles supérieures lors de leur émergence. Au niveau température, BASF Agro rappelle sur son site que le cycle de vie de Mycosphaerella graminicola (Septoria tritici) est similaire à celui de Septoria nodorum, bien que Mycosphaerella graminicola puisse être actif à des températures légèrement inférieures, avec un optimum de 15-20°C, et requière de plus longues périodes de forte hygrométrie pour initier l’infection.
ARVALIS rappelle que le premier moyen de lutte contre la septoriose est le choix variétal
Différentes méthodes de lutte peuvent être mises en œuvre pour limiter les contaminations de Septoria tritici. Le choix variétal constitue le levier le plus efficace de la lutte agronomique. Le choix d’une variété tolérante à la septoriose permet d’abaisser la pression parasitaire et donc la nuisibilité « Cependant, l’efficacité n’est que partielle et la variété résistante à toutes les maladies n’existe pas! » analyse ARVALIS.
D’autres facteurs agronomiques influencent secondairement la pression parasitaire et peuvent être utilisés en combinaison du choix variétal
Le choix de la date de semis pèse également dans la gestion du risque septoriose. Ainsi, des blés semés tardivement sont en général moins touchés car ils échappent aux premières contaminations par voie ascosporée. L’inoculum est alors moins important en sortie d’hiver. Ainsi, éviter les semis trop précoces (fin septembre) permet de limiter le développement de la septoriose, tout en préservant la productivité.
Pour la septoriose, les densités élevées sont associées à une plus forte pression de la maladie mais leur effet reste irrégulier. À l'inverse, les très faibles densités peuvent limiter la pression de maladie, mais aussi affecter le rendement. Un compromis est à trouver et à minima les densités excessives sont à éviter.
Enfin, d’une manière générale la succession blé sur blé et la présence de résidus en surface pourraient favoriser la maladie. Toutefois, à la différence du piétin-verse, la septoriose n’est pas une maladie à caractère parcellaire et pour laquelle l’inoculum initial pourrait être limitant.
La période de prise en compte de la septoriose démarre au stade 2 noeuds
A partir du stade 2 noeuds, observez la F2 du moment (F4 définitive) sur une vingtaine de plantes, en ne comptant que les feuilles déployées. A partir du stade dernière feuille pointante, observer la F3 déployée du moment (F4 définitive).
Pour les variétés sensibles (notes 4 à 6): si plus de 20% des feuilles observées présentent des taches de septoriose, réaliser un traitement avant les prochaines pluies.
Pour les variétés peu sensibles (notes 7) : le seuil de feuilles atteintes est modifié à 50%.
Bayer Crop Science rappelle que les fongicides ont un effet davantage préventif sur la septoriose
L’efficacité du fongicide sur une feuille verte mais contaminée varie en fonction de la quantité d’ADN de Septoria tritici détectée. Ainsi, le fongicide conserve son haut niveau d’efficacité et enraye la colonisation naissante lorsque les quantités d’ADN sont très faibles.
La détection des brins d’ADN s’effectue en laboratoire grâce à l’outil qPCR.
Ces résultats ont été obtenus par l’Institut Polytechnique LaSalle Beauvais dans le cadre de recherches conduites en partenariat avec Bayer CropScience.
Sur une feuille verte mais fortement contaminée, le fongicide n’arrêtera pas la contamination. Il agira en prévention contre d’autres éventuelles contaminations.
Le positionnement du fongicide est donc fondamental pour une pleine efficacité contre cette maladie des feuilles.
Bon à savoir : Les tests qPCR ne sont pas transportables au champ. Outre un protocole de prélèvement strict, il faut 7 jours avant d’obtenir les résultats. Ils constituent en revanche un bon moyen pour comprendre l’interaction entre pouvoir pathogène d’un champignon et efficacité du produit. Cette méthodologie sert également à vérifier la fiabilité des outils de modélisation comme Positif.
L’outil d’aide à la décision Positif, avec son approche thermodynamique intégrant les paramètres agronomiques, climatiques et variétaux, simule l’évolution de la maladie. Il donne le top départ pour traiter sur la feuille verte.
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