Démarrée en février 2009, la nouvelle ligne de production de Cristanol a transformé 82 500 tonnes de blé sur les 4 derniers mois de l’exercice, soit environ un cinquième du volume prévu pour un exercice complet (500 000 tonnes). Le volume d’alcool produit a atteint 690 000 hectolitres.
Au terme de ces 4 mois, la ligne de production a atteint entre 80 et 90 % de ses objectifs techniques en termes de rendement farine, rendement blé éthanol et qualité des drèches.
Toutefois cette activité, si elle a permis de démontrer la bonne maîtrise technique du process, s’est avérée insuffisante pour amortir les charges fixes de l’outil industriel et les charges spécifiques inhérentes au démarrage de l’unité, d’autant plus que la conjoncture des cours de l’éthanol a été défavorable. En effet la production d’éthanol français et européen a été confrontée à des volumes d’importation d’éthanol brésilien conséquents et à une demande qui, bien que réglementaire, a tardé à se manifester.
Les drèches, co-produit du process et qui concentrent les protéines du blé, valorisées en alimentation animale, n’ont atteint leur qualité standard qu’en juin 2009 et n’ont de ce fait que peu contribué au compte d’exploitation de cet exercice.
Le niveau des charges et la fragilité des cours des produits et coproduits ont ainsi lourdement pesé sur la rémunération du blé apporté par les associés de Blétanol.
L’impact économique de ce démarrage pour les associés céréaliers est cependant à relativiser, les faibles tonnages concernés représentant pour chacun d’entre eux moins de 2 % de leur collecte totale de blé.
Des perspectives 2009/2010 encourageantes
Après cet exercice difficile, conséquence du lancement d’une unité industrielle dont le process industriel complexe et novateur repose sur une technologie du vivant, Blétanol aborde l’exercice 2009/2010 avec plus de sérénité. En effet, la maîtrise de la production, la tendance haussière de la consommation de l’éthanol et de son marché, le cadre réglementaire et la performance environnementale de l’éthanol de blé sont autant d’éléments positifs pour l’avenir.
Le marché français de l’éthanol se développe ainsi dans une ambiance positive, liée à la conjonction de plusieurs facteurs :
- la réaffirmation par l’union Européenne de l’obligation de mise en œuvre de carburants issus de matières premières renouvelables, à travers la directive imposant leur incorporation à un taux de 20% en 2020 ;
- la confirmation de l’application de la réglementation nationale qui prévoit dès 2010 l’incorporation de 7% de biocarburants dans les essences en France ;
- le lancement en Avril 2009 de l’E10, carburant contenant 10% d’éthanol et utilisable dans tous les véhicules à carburation classique, avec le développement d’un réseau de distribution ;
- de faibles récoltes de cannes à sucre qui ont fait augmenter le prix de l’éthanol brésilien, diminuant ainsi les volumes importés en Europe.
Au prix plus soutenu de l’éthanol, s’ajoute la valorisation des coproduits, les drèches, aujourd’hui conformes aux attentes du marché. Les éleveurs de la région bénéficient ainsi d’un accès à une ressource locale en protéines, au travers d’un produit de qualité et régulièrement disponible.
Par ailleurs, si des doutes avaient été émis sur la performance environnementale de l’éthanol de blé, ceux ci ont été levés par les récentes conclusions de l’étude 2009 pilotée par l’ADEME, qui précise que l’éthanol de blé permet d’économiser 57 % de gaz à effet de serre par unité d’énergie par rapport à la production d’un carburant « fossile » SP 95. Ce niveau est conforme aux objectifs fixés par l’Union Européenne pour 2017. Néanmoins, des efforts supplémentaires sont entrepris pour améliorer encore ce bilan par l’optimisation des cycles de production agronomiques, logistiques et industriels.
Sur la base de tous ces éléments positifs, Cristanol a pu fixer, au 1 octobre 2009, un prix acompte du blé en hausse par rapport à l’exercice précédent. Ainsi, à court terme, la valorisation éthanol présente un potentiel qui se rapproche des prix du marché du blé.
Dans un marché du blé soumis à grande volatilité et dont les prix sont à nouveau sur une tendance plus lourde du fait des bonnes récoltes de l’été 2009, la filière éthanol joue donc pleinement son rôle, à savoir : offrir un large débouché structurel permettant de contribuer à équilibrer le bilan blé local et national.
Quelques repères :
Production : En 2009/2010, la ligne blé de Cristanol prévoit de transformer 380 000 tonnes de blé pour une production de 1,5 Millions d’hectolitres d’alcool et de 130 000 tonnes de drèches.
Les associés de Blétanol :
- La société Unigrains
- Chamtor SA
et les organismes stockeurs suivants :
En Champagne Ardenne :
- Champagne Céréales à Reims (51)
- SCA de la Champagne à Coligny (51)
- SCA de Sezanne (51)
- Nouricia à Troyes (10)
- SCARA à Villette sur Aube (10)
- SCA d'Anglure (51)
- SCA d'Esternay (51)
- SCA de Juniville (08)
- SCA Marnaise à Chalons en Champagne (51)
- Cohésis à Reims (51)
- SA COMPAS (51)
En Lorraine :
- Coopérative Agricole Lorraine – CAL à Laxou (54)
- EMC2 à Bras sur Meuse (55)
- LORCA à Lemud (57)
En Bourgogne :
- 110 BOURGOGNE à Moneteau (89)
- Dijon Céréales à Dijon (21)
En Picardie :
- UCAP (60)
- NORIAP à Amiens (80)
En Ile de France
- SCAEL à Chartres (28)
- Terres Bocages Gatinais à Château Landon (77)
- Ile de France Sud à Etampes (91)
En Région Centre :
- Coopérative de Pithiviers à (45)
- Coopérative de Puiseaux (45)
- CAPROGA La Meunerie à Montargis (45)
- CASV à Boisseaux (45)
Le dispositif de contrôle périodique obligatoire des pulvérisateurs est effectif depuis le 1er janv (...)
publié par shweta
publié par preeti
Comment passer une boite newholland8360 range command 30km/h en 40km/h
publié par dirahot46911