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Le plan B des laitiers de l'APLI aboutira-t-il?

Par Jean Moullart | Publié le 26 Novembre 2009 à 14:55
Le plan B des laitiers de l'APLI aboutira-t-il?
On croyait le front du lait calmé après le discours de Poligny du président de la République, Nicolas Sarkozy, le 27 octobre dernier avec l'annonce d'un plan d'aides d'urgence de plus d'1,6 milliard d'euros (1 milliard d'euros de prêts bancaires bonifiés) dont une partie est destinée aux éleveurs laitiers. C'était sans compter sur la détermination des éleveurs de l'APLI (Association des Producteurs de Lait Indépendants) qui n'ont toujours pas obtenu satisfaction quant aux 400 euros les 1000 litres qu'ils demandaient lors de la grève du lait. Un chiffre avancé à plusieurs reprises par des centres de gestion agricoles notamment le CER des Côtes d'Armor ou des chambres d'agricultures départementales comme celle de la Mayenne par exemple. Un calcul qui tient compte de l'amortissement du matériel ainsi que la rémunération de l'exploitant à une fois et demi le Smic.
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Même des chefs d'entreprises agricoles appuyent désormais cette démarche, étant eux aussi liés à la réussite de leurs clients. "Il faut mettre en place une organisation qui permette aux exploitants laitiers de gagner leur vie, explique François Derot, Directeur Général de Keenan France. Il faut leur donner de la visibilité et un juste prix. Le centre de gestion Cogedis situait ce prix dans une fourchette située entre 380 et 400 euros les 1000 litres.

Sur le terrain, les réunions d'informations reprennent. Ils étaient plus de 1500 à Saint-Lô dans la Manche, le 17 novembre dernier. 

Le 24 novembre, à Bais, l'Apli a organisé un autre rassemblement avec la mise en place d'un plan B. Il est constitué de deux axes : la participation de toutes les organisations aux négociations entre producteurs et industriels laitiers au sein du Cniel ainsi que la mise en commun de leur quota laitier au sein d'une Sica (Société d'intérêt collectif agricole). Histoire de peser plus auprès des industriels du lait dans le cadre de la contractualisation. Sinon pour bon nombre d'entre eux, la seule solution sera de mettre la clef sous la porte de leur atelier lait. Déjà le rythme de cessations laitières augmente à vitesse grand V, depuis la rentrée...

par Eric de la Chesnais, journaliste au Figaro




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