Deux facteurs principaux d’explication de ces baisse de prix répétitives pour les producteurs de légumes sont identifiés:
* Des distorsions de concurrence fortes au sein de l’Union européenne et avec les Pays tiers, notamment méditerranéens. Exemples :
- Le coût du travail est deux fois plus élevé en France qu ‘en Allemagne (12€/h contre 6€/h),
- L’Union européenne passe des accords de libre échange avec le Maroc, l’Egypte…
* Une filière qui ne sait plus valoriser les légumes, mais qui reste experte en matière de remises, rabais et ristournes indus, prélevés sur les producteurs.
Cette situation ne peut plus durer, c’est l’existence même du Potager français qui est en cause !
Pouvoirs publics et acteurs de la filière doivent réagir.
Faudra-t-il menacer de bloquer les routes pour être entendus ?
Pour la Présidente des Légumes de France, Angélique Delahaye, productrice de concombres, légumes de plein champ et endives en Indre-et-Loire "Euro compatibilité. LA condition sine qua none à toute nouvelles mesures d’accompagnement de notre profession".
Et la Présidente de renchérir : "Pourtant, aujourd’hui, pour les producteurs que nous sommes, l’Europe n’est qu’une source de distorsions de concurrence permanente plombant notre compétitivité.En matière de coût du travail, quelques chiffres : 6 €/heure chargée en Allemagne pour un salarié saisonnier, 12 €/heure chargée dans nos exploitations pour le même saisonnier. Sur le plan énergétique, une taxe carbone franco-française qui, malgré les 75 % de remboursement, va représenter près de 3000 € par hectare de serre, bien évidemment non répercutés sur le prix de vente. Sur la protection des cultures, comment expliquer les interdictions de produits phytosanitaires en France alors que les légumes de nos voisins, vendus aux côtés des légumes de France, ont subi ces mêmes traitements ?
A quand une véritable harmonisation européenne ? s'interroge Angélique Delahaye. "Je tiens à rappeler que même avec l’organisation des producteurs la plus performante, nul, compte tenu de la nature de nos produits, n’a capacité à résister à la pression du grand commerce, qui utilise les produits d’importation pour faire céder nos commerciaux. La grande distribution qui n’hésite pas par ailleurs à transgresser les lois. Qu’attend-on !!! A quand l’abandon des ristournes sur factures indûment prélevées aux producteurs par distributeurs et grossistes ?
Le secrétaire d’Etat au Commerce, Hervé Novelli, a osé assigner 9 enseignes de distribution en justice. Enfin, un ministre qui agit sur ce plan. Certes, notre fédération a ouvert la voie après 8 ans de bataille juridique … nous désespérions que les politiques nous suivent sur ce terrain. Nous serions d’autant plus satisfaits si les légumes étaient concernés par une de ces assignations.
La balle est clairement dans le camp du gouvernement !
Je sais que nous pouvons compter sur nos élus locaux qui connaissent parfaitement nos problématiques et je tiens à les remercier d’être à nos côtés à chaque fois que nous les sollicitons.
Nous avons des atouts en terme d’emploi, de santé publique, de gastronomie… Il faut poursuivre le combat ensemble pour sauver la production de légumes en France !"
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