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Quand l'Ania a décidé de quitter le Medef

Par Jean Moullart | Publié le 20 Janvier 2010 à 15:00
Quand l'Ania a décidé de quitter le Medef
Le conseil d’administration de l’ANIA (Association Nationale des Industries Agro-alimentaires) a décidé fin décembre 2009 à l’issue d’un long débat et par un vote à bulletins secrets (33 votants, 18 voix pour, 12 voix contre, 3 abstentions), de quitter le MEDEF à compter du 1er janvier 2010. Cette décision collective a clôs un cycle de discussions initié plusieurs mois auparavant. Ce n’est donc pas une décision prise à la légère.
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Ce vote exprime avant tout une volonté de rénovation de la représentativité des entreprises en général et du mouvement patronal en particulier, en direction d’un système plus efficace et plus transparent. L’ANIA ne se retrouve plus dans l’organisation actuelle, héritée de l’immédiat aprèsguerre.

 

Par cette décision, l’ANIA réaffirme également la spécificité du secteur agroalimentaire, qui n’est pas à son avis suffisamment prise en compte par le MEDEF. A mi-chemin entre industrie et agriculture, le secteur agroalimentaire rencontre des problématiques tout à fait particulières. Il est pourtant un acteur économique et social majeur, qui doit être reconnu en tant que tel. Première industrie française en termes de chiffre d’affaires (162,9 milliards d’euros en 2008), l’agroalimentaire est également le second employeur industriel français (412. 500 salariés) et participe à la balance commerciale de la France, avec un solide positif de 6,6 milliards d’euros.

Il est certain que la crise économique incite l’ensemble des entreprises et organisations à examiner attentivement chaque ligne budgétaire. Il s’agit d’une évolution positive. Les multiples organisations professionnelles existantes vont de plus en plus devoir mettre en place des indicateurs de performance. A aucun moment toutefois, lors des débats en Conseil de l’ANIA, il n’a été question du niveau de la cotisation versée au MEDEF.

 

« Si au moins cette démission permet aux entreprises et aux organisations professionnelles de mener un travail de modernisation de leur représentativité, elle n’aura pas été inutile » a déclaré Jean-René Buisson, président de l’ANIA, à l’issue du Conseil.

 

 

L'ANIA rassemble 21 fédérations nationales sectorielles et 18 associations régionales représentant l'ensemble des entreprises alimentaires de tous secteurs et de toutes tailles. Elle est le porte-parole de l'industrie alimentaire et agit pour promouvoir les intérêts des entreprises du premier secteur économique français.




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