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Pour l'INRA, "réduire de 30% les pesticides est possible"

Par Jean Moullart | Publié le 29 Janvier 2010 à 15:13
Pour l'INRA, "réduire de 30% les pesticides est possible"
Une réduction de l'ordre de 30% du recours aux pesticides serait possible avec des changements de pratiques substantiels, mais sans bouleversement majeur des systèmes de production, selon un rapport coordonné par l'INRA présenté hier jeudi 28 janvier, deux ans après le Grenelle de l'environnement.
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Coordonnée par l'Inra, l'étude Ecophyto R&D a été menée à la demande des ministres de l'Agriculture et de l'Environnement. Il s'agissait d'identifier de premières pistes d'actions pour répondre à l'objectif du Grenelle de réduire en moyenne de 50% les quantités de pesticides utilisés, si possible d'ici 2018, rappelle l'Inra.

"En grandes cultures, qui représentent la majorité des surfaces et de l'utilisation des pesticides, les marges seraient peu ou pas touchées dans le contexte de prix de 2006, mais une baisse de production d'environ 6% serait observée", précise l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) dans un communiqué.


L'étude destinée à faire un état des lieux de l'utilisation des pesticides en France métropolitaine et à analyser les effets d'une réduction de leur usage en agriculture, a permis, selon l'Inra, de constater "un grand contraste des situations selon les cultures et les régions"


Plusieurs aspects importants d'une réduction de l'utilisation des pesticides n'ont pas pu être traités, nuance toutefois l'Inra.
Pour les grandes cultures et la viticulture, les actions en faveur de changements de pratiques restent "focalisées sur un nombre limité de pratiques alternatives", d'après le rapport.

Selon François Veillerette, président du Mouvement pour les droits et le respect des générations futures (MDRGF), "ce rapport montre qu'il existe d'importantes voies de progrès pour les différents types de cultures".
Mais, prévient-il, "il y a lieu pour l'Etat de fournir un effort considérable en recherche et développement pour pouvoir mettre au point les méthodes culturales qui permettront demain à tous les professionnels de réduire de 50% ou plus l'usage des pesticides, quel que soit le type de culture".




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