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La chrysomèle du maïs gagne du terrain

Par Jean Moullart | Publié le 24 Février 2010 à 15:30
La chrysomèle du maïs gagne du terrain
La chrysomèle du maïs s’étend désormais sur 3 régions de l’Est de la France (Alsace, Rhône-Alpes et Bourgogne). En 2009, 20 nouveaux foyers ont été détectés et plus de 300 insectes ont été piégés.
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D’où vient la chrysomèle ?
Originaire d’Amérique du nord, la chrysomèle est arrivée en Europe Centrale en 1992, puis en Italie en 1998 et en France en 2002.
En 2009, Diabrotica virgifera a été détecté en Alsace (211 captures contre 14 en 2008), en Rhône-Alpes (83 captures) et en Bourgogne (4 captures).


Un parasite à surveiller de près
Dans les pays de l’Est, certaines parcelles sont infestées avec plus de 200 000 individus par hectare.
"Entre les captures des premiers individus de Diabrotica et l’apparition de la nuisibilité économique, il a fallu 4 à 5 ans dans les pays de l’Est et 8 à 10 ans en Italie" souligne Jean-Baptiste Thibord d’Arvalis-Institut du Végétal. "Il faut donc tout mettre en œuvre pour juguler l’extension de ce parasite dès son apparition sans attendre que le seuil de nuisibilité soit atteint".

La chrysomèle est actuellement classée parasite de quarantaine, ce qui implique, d’une part une surveillance du territoire par les services du Ministère de l’Agriculture et d’autre part un plan de lutte dans les zones où des captures ont été réalisées. 


A propos de la chrysomèle du maïs

Originaire d’Amérique du Nord, la chrysomèle est arrivée en Europe centrale en 1992, en Italie en 1998 puis elle est repérée en France en 2002. Les foyers se développent lentement mais presque chaque année, de nouveaux foyers apparaissent, principalement en Ile-de-France et sur la façade continentale (Alsace et Rhône-Alpes).

Adulte : longue de 5 à 6 mm, la chrysomèle adulte présente 3 lignes longitudinales noires qui se détachent du fond jaune des élytres. Elle se caractérise par de longues antennes implantées l’une près de l’autre sur le front et rabattues vers l’arrière.

Larve : la chrysomèle possède 3 stades larvaires de 7 à 9 semaines. En fin de développement, la larve atteint 10 mm et apparait blanche-jaunâtre avec la tête plus foncée.

Œuf : A l’aspect blanc, l’œuf mesure environ 0,5 mm. Il passe l’hiver dans le sol à 15 cm de profondeur et éclot de mai à début juin.

Cycle de développement : Diabrotica virgifera ne possède qu’un seul cycle de développement par an.
Les premiers adultes apparaissent en juillet et s’envolent dans le feuillage pour se nourrir des soies et des feuilles de maïs. Ils peuvent se déplacer sur plus de 2 km, et peuvent être transportés sur des distances plus longues à l’aide du vent.
Entre août et octobre, les femelles pondent leurs œufs dans le sol. Une femelle est extrêmement féconde et peut pondre jusqu’à 1 000 œufs. Les œufs passent l’hiver en diapause embryonnaire dans le sol puis éclosent au printemps suivant.
Les larves s’enfoncent alors dans le sol où elles vont consommer les racines du maïs à partir du stade 3-4 feuilles.

Dégâts: Les principaux dégâts sont occasionnés par les larves qui consomment les racines de maïs. Plus les larves grossissent et plus les dommages sont importants et visibles. Des dommages sont causés aux racines principales et coronaires, réduisant l’absorption d’eau par la racine et ainsi l’absorption d’éléments nutritifs. Les pertes de rendements peuvent être importantes et les plus fortes attaques sont à l’origine de la verse.
Les attaques d’adultes sont moins nuisibles. Elles ont lieu au niveau de l’épi et provoquent la section des soies. Cela affecte la pollinisation des épis conduisant à une non-formation des grains. Les adultes s’attaquent également aux feuilles et aux panicules.

 

 Crédit photo : Syngenta




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