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Bananes et melons : les agriculteurs guadeloupéens victimes des chutes de cendres volcaniques

Par Jean Moullart | Publié le 24 Février 2010 à 15:16
Bananes et melons : les agriculteurs guadeloupéens victimes des chutes de cendres volcaniques
Des organisations professionnelles d'agriculteurs guadeloupéens, producteurs de melons et de bananes principalement, s'affirment victimes des chutes de cendres volcaniques émises le 11 février lors de l'éruption de La Soufrière de Montserrat, une colonie britannique située à 80 km au nord du département.
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Le Groupement des producteurs bananiers de Guadeloupe (LPG) a annoncé dans un communiqué "la suspension de toutes les exportations de bananes jusqu'au début du mois de mai". Selon lui, "l'ensemble de la production sur pied devra
être détruite, soit 20.000 tonnes de bananes".

Pas une seule goutte de pluie n'est tombée en Guadeloupe depuis la chute des cendres volcaniques il y a douze jours. En dehors des plus fines particules balayées par le vent, elles continuent à reposer sur arbres et arbustes en constituant un fin tapis au sol. Selon un producteur de bananes, le frottement entre eux des fruits poudrés de cendres volcaniques siliceuses provoque noircissements et pourritures avant leur récolte.

Les producteurs de melons, qui se plaignent de "plantations asphyxiées par les cendres", avaient annoncé lundi une chute de 80% des exportations destinées à l'Europe. "Nous enregistrons ainsi des pertes sèches alors que,
s'il avait plu, les cendres auraient contribué à fertiliser le sol", a déclaré à l'AFP le président du groupement Caraïbes Melonniers, Jean-Marie Gobardan.

Il a précisé avoir déjà saisi toutes les instances, administratives et gouvernementales, en charge de l'agriculture.
La préfecture de la Guadeloupe avait annoncé lundi dans un communiqué la constitution "d'une mission d'enquête conjointe, administration et profession agricole", afin qu'elle établisse "un rapport détaillé de l'impact agronomique et économique des cendres volcaniques" sur les productions.

Ce rapport, qui doit "permettre la reconnaissance de l'état de calamité agricole pour les productions touchées", précisait la préfecture, est un "préalable à la mise en place de crédits" pour indemniser les exploitations".

 

 

Source : AFP




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