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L'Agriculture, un secteur en perte de vitesse

Par Jean Moullart | Publié le 25 Février 2010 à 14:42
L'Agriculture, un secteur en perte de vitesse
Les agriculteurs français, qui se retrouvent pour le traditionnel salon international de l'agriculture du 27 février au 7 mars à Paris, ont vu leur poids dans la vie économique hexagonale diminuer de moitié en l'espace d'une trentaine d'années. Tous les indicateurs sont dans le rouge : emploi, part dans le PNB, nombre d'exploitants, niveaux de revenu...
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La part du secteur agricole et agroalimentaire dans la richesse nationale n'est plus que de 3,5%
La part des branches de la filière agroalimentaire a été quasiment divisée par deux dans le produit intérieur brut (PIB) depuis 1980, passant de 6,8% à 3,5% en 2007.
Sur cette période, c'est l'agriculture qui a le plus baissé (de 4,2% à 2%), tandis que la part des industries groalimentaires a diminué plus faiblement (de 2,6% à 1,5%).
Cette chute s'explique essentiellement par la baisse des prix des produits agricoles depuis 25 ans.
  

 

L'emploi en agriculture en baisse
En 2007, les secteurs agricole et agroalimentaire employaient plus de 1,4 million de personnes, soit 6,2% de l'emploi total national (exprimé en équivalent temps plein) contre 12% en 1980. Cette baisse est surtout due à l'agriculture dont la part dans l'emploi total est passée de 9,5% à 4%.

 

Les exploitations agricoles : une SAU moyenne de 77 ha

Le nombre des exploitations agricoles a été divisé par près de deux en une vingtaine d'années pour s'établir à 507.000 en 2007. Il recule d'environ 3% par an.
Parallèlement, les exploitations sont de plus en plus grandes: en 2007, la surface moyenne était de 77 hectares contre 42 ha vingt ans plus tôt.
Malgré leur diminution, les exploitations de 50 à 100 ha sont toujours les plus nombreuses et représentent près du tiers de l'ensemble. Celles de plus de 100 ha ont progressé de 4%, tandis que celles de moins de 50 ha ont baissé de
9% depuis 2005.
La superficie agricole utilisée (SAU) diminue régulièrement depuis un demi-siècle au bénéfice des bois et forêts, ainsi que de l'urbanisation. En 2009, les terres agricoles représentaient 29,3 millions d'hectares, soit une baisse de 1,8% depuis 2000, mais de près de 15% depuis 1950.
  

 

Les revenus agricoles sont en chute libre et toutes les activités sont concernées
Après une forte hausse du revenu dans les années 90, la tendance s'est inversée à la fin de la décennie jusqu'en 2005.
2006 et 2007 ont connu une hausse exceptionnelle en raison de la flambée des prix des céréales. Mais un nouveau recul tout aussi exceptionnel est intervenu en 2008 (-20%) et 2009 (-34%), à la suite de la dégringolade des cours des matières premières agricoles et de l'envolée des coûts de production.
  

 

La France agricole en Europe

La France reste la première puissance agricole européenne même si sa part (18%) s'est réduite ces dix dernières années. Elle devance l'Allemagne (13%) l'Italie et l'Espagne. En 1998, la part de la France s'élevait à 20% tandis
que celle de l'Allemagne est restée à peu près stable. Les nouveaux Etats membres, comme la Pologne et la Roumanie, ont contribué à cette redistribution des cartes.
  

 

Au sujet des excédents agricoles et agro-alimentaires
En 2009, l'excédent agroalimentaire, un des points forts du commerce extérieur français, a baissé de plus d'un tiers, à 5,4 milliards d'euros. Il a atteint son niveau le plus bas depuis 1990, une situation due à la crise mondiale et un retour à la normale des cours des céréales.

 

 

Source: AFP




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