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Agriculture/Grande Distribution: les hypermarchés font un pas vers les prix minimum

Par Jean Moullart | Publié le 27 Février 2010 à 14:57
Agriculture/Grande Distribution: les hypermarchés font un pas vers les prix minimum
Hier, Vendredi 26 février, la grande distribution par la voix de la Fédération des enseignes du commerce et de la distribution (FCD), s'est déclarée prête à s'engager en faveur de prix minimum payés aux producteurs de fruits, de légumes ou de viande "en cas de crise grave".
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Dans un communiqué, la FCD avance trois propositions faites aux agriculteurs pour contribuer à sécuriser leur revenu: s'engager par contrat sur des volumes et des prix d'achat, garantir un prix minimum "dans les cas exceptionnel de crise grave", et demander de rendre obligatoire l'origine de tous les produits.

Il s'agit de donner de "la visibilité au revenu de l'agriculteur", a expliqué à l'AFP Jérôme Bédier, président de la FCD.
L'objectif est d'aider l'agriculture française à améliorer sa compétitivité, à l'heure où elle perd des parts de marché par rapport aux produits venant d'Allemagne ou des Pays-Bas.

A l'image des contrats entre les agriculteurs et les industries, prévus par la loi de modernisation de l'agriculture en cours d'examen, la FCD propose que des contrats soient également prévus entre ces agriculteurs et la grande distribution pour les produits frais bruts achetés directement, comme la viande, les fruits, les légumes.

Ces contrats prévoiraient un accord sur le volume et les prix et fixeraient une variation maximale.
La FCD est également prête à mettre en place un prix minimum "pour les cas exceptionnels de crise grave". Ce prix minimum serait celui de "première mise sur le marché", c'est-à-dire celui payé au producteur.
Il s'agira de "suspendre les effets du marché pendant un temps donné", a expliqué M. Bédier. "Nous sommes des grands libéraux, mais ça nous semble jouable", a-t-il ajouté.


Enfin, la fédération souhaite qu'il devienne obligatoire d'indiquer l'origine géographique de tous les produits agricoles, qu'ils soient vendus bruts ou transformés, et non plus se limiter aux fruits, aux légumes et à la viande de boeuf.

L'indication de l'origine de la viande de porc, d'agneau, de volaille n'est pas obligatoire, rappelle-t-on à la FCD.
La fédération, qui représente 26.000 points de vente à prédominance alimentaire, souhaite que pour les produits transformés, l'origine de l'ingrédient, figure sur l'étiquette dès lors qu'il représente 50% du produit fini.




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