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Plusieurs milliers d'agriculteurs manifestent à Toulouse contre la nouvelle loi sur l'eau

Par Jean Moullart | Publié le 08 Mars 2010 à 15:17
Plusieurs milliers d'agriculteurs manifestent à Toulouse contre la nouvelle loi sur l'eau
Quelque 3.000 agriculteurs selon les organisateurs, 1.500 selon la police, ont manifesté lundi dans le centre de Toulouse, versant du fumier devant le Conseil général et jetant des kiwis devant la préfecture, pour défendre la fourniture d'eau pour l'irrigation. Selon les irrigants, "la Préfecture veut imposer arbitrairement une réduction drastique des volumes prélevables pour l'irrigation". Les agriculteurs souhaitent comme solution l'augmentation des retenues collinaires.
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Portant des arrosoirs ou traînant des bidons de lait, les manifestants, venus de toute la partie "Garonne" du bassin Adour-Garonne (Dordogne, Haute-Garonne, Gers, Charente...) ont défilé dans les rues du centre à bord de près de 50 tracteurs et camions, et une délégation a été reçue par le préfet Dominique Bur.


Une manifestation similaire a rassemblé les agriculteurs de la partie "Adour" à Mont-de-Marsan (Landes).

"Les nouvelles directives (du gouvernement) ne prennent pas en compte les besoins des agriculteurs", a déclaré à l'AFP le président régional de la FNSEA en Midi-Pyrénées, Jean-Luc Poli, en réclamant "la création de nouvelles réserves d'eau pour produire mieux, et à terme, plus". "Les cultures et l'élevage ont besoin d'irrigation", a-t-il souligné.


La loi sur l'eau et sa réforme des prélèvements pour l'irrigation menace l'agriculture de la région, estimaient les manifestants brandissant des banderoles portant les slogans "Eau = indépendance alimentaire" ou "on a tous besoin de réserves d'eau".

Le préfet, a indiqué le président des Jeunes Agriculteurs pour la région Midi-Pyrénées Christophe Canal, s'est déclaré "prêt à une étude d'impact" de la réforme, et "été ouvert sur l'idée d'augmenter les retenues collinaires".

La FRSEA et les Jeunes Agriculteurs considèrent dans un communiqué que "sur les 240.000 emplois que fournit l'agriculture sur les 18 départements du bassin Adour-Garonne, de telles restrictions d'irrigation menaceraient
directement 5.600 à 8.400 emplois".Pour Etienne Barada, responsable des Jeunes Agriculteurs de Midi-Pyrénées, "après nos problèmes de revenus, en raison des prix, on nous coupe un moyen de production".


En Midi-Pyrénées, a rappelé M. Canal, "un agriculteur sur deux irrigue" pour la production de maïs, de tabac, de melons, de fraises, de tomates, ou pour les vergers.

 

 

 




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