Les anthracnoses font partie des maladies courantes sur pois
Les anthracnoses sont dues à deux champignons, Ascochyta pisi et Ascochyta pinodes, qui sont transmis par les semences et disséminés par voie aérienne (vent, pluie). Ascochyta pinodes se conserve très bien dans le sol.
Les attaques peuvent survenir sur l’ensemble du cycle, notamment lorsque les températures avoisinent 15- 20°C avec une humidité saturante. Les symptômes diffèrent selon le champignon en cause :
- Ascochyta pisi : Lésions beiges à bordures foncées, avec au centre, de nombreuses ponctuations noires (pycnides).
- Ascochyta pinodes ou Mycosphaerella pinodes (photo du haut) : Petites ponctuations noires pouvant s'agrandir et se rejoindre pour former de larges taches foncées. Attaques fréquentes à la base des tiges (nécroses noirâtres).
Moyens de lutte selon l'UNILET*:
- Semences saines.
- Rotation de 5 ans entre deux légumineuses.
- Traitement de semences : il assure une protection efficace durant six semaines environ.
- A partir du stade floraison : un à deux traitements fongicides
Le botrytis est l’une des principales maladies du petit pois
Le botrytis (photo du bas) n’apparaît qu’en fin de cycle, à partir de la floraison. Le champignon responsable, Botrytis cinerea, est présent dans le sol à l’état endémique. Il se développe sur les pétales fanés qui restent attachés à l’extrémité des gousses, ou tombent sur le feuillage et les tiges. Une pourriture grise apparaît sous forme de taches sur les feuilles, les tiges et les gousses. Il y a alors perte de rendement par coulure de fleurs, avortement de gousses et mauvais remplissage des grains, et risque de refus de la parcelle de pois de conserverie pour cause de grains tachés. En conditions humides, la maladie se propage très rapidement à toute la plante, puis à toute la parcelle. L’optimum thermique du botrytis se situe autour de 15- 20°C. Les cultures denses, mal aérées ou versées sont un terrain de prédilection pour la maladie.
Moyens de lutte selon l'UNILET*:
- Eviter les excès de végétation en limitant la fourniture d’azote par le sol (fumure organique).
- Préférer les variétés à port léger et dressé.
- Eviter des peuplements trop denses (semis de précision).
- Soigner le désherbage.
- Protection fongicide préventive dès la floraison en alternant les matières actives pour éviter l'apparition de souches résistantes.
d'après l'UNILET* : Interprofession des Légumes en conserves et surgelés. http://www.unilet.fr/
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