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L'Agriculture française a perdu 3 millions d'hectares entre 1990 et 2008

Par Jean Moullart | Publié le 19 Mars 2010 à 15:15
L'Agriculture française a perdu 3 millions d'hectares entre 1990 et 2008
Les terres consacrées à l'agriculture ne cessent de baisser depuis des décennies. Entre 1990 et 2008, l'agriculture a perdu 3 millions d'hectares. Mais cette régression n'est pas générale : les sols cultivés ont perdu 4,1 millions d'hectares tandis que les surfaces toujours en herbe ont gagné 1 million d'hectares. La progression des surfaces toujours en herbe est sans doute (mais il faudrait le confirmer) le résultat des mesures d'aide à l'extensification des productions d'élevage.
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A qui profite l'érosion des terres agricoles ? A l'urbanisation mais aussi à la forêt. En France, l'urbanisation consomme beaucoup de terres agricoles car l'extension des villes se fait horizontalement (extension des zones pavillonnaires et des zones d'activités diverses à la périphérie des villes) plutôt que verticalement (construction d'immeubles à étages). A cela s'ajoute les infrastructures de transports qui sont elles aussi, très consommatrices de terres agricoles ; or entre 1990 et 2008, ce type d'infrastructures a connu une forte croissante (TGV, autoroutes,…).

 

La forêt est l'autre gagnante du recul de l'agriculture sur le territoire. Entre 1990 et 2008, les sols boisés ont progressé de 1,4 million d'hectares (plus que le gain du territoire "urbanisé"). Dans sa publication, l'INSEE parle de "sols boisés", c'est-à-dire les sols qui sont consacrés à des forêts entretenues et cultivées, mais aussi des bois de faible valeur sylvicole qui ont poussé sur des terres agricoles inexploitées (déprise).




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