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L'Agriculture française s'apparente à un match de boxe ou...de free-fight

Par Jean Moullart | Publié le 19 Mars 2010 à 15:03
L'Agriculture française s'apparente à un match de boxe ou...de free-fight
La pratique de notre métier d'agriculteur en France s'apparente à un match de boxe. Un match de boxe où les arbitres (Jean-Louis Borloo, Nicolas Sarkozy, Michel Barnier en son temps...) changent les règles du jeu toutes les 5 minutes en fonction de la foule (opinion publique), des médias, des organisations non gouvernementales (MDRGF, ASPAS, Groupe PAC 2013 de la Fondation Nicolas Hulot...), du vent politique (Europe Ecologie)... L'essentiel étant de créer à foison du spectacle.
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Au 1er round (dans les années 60), tous les coups étaient permis. Il fallait du spectacle (il fallait produire et on pouvait utiliser engrais et produits phytos à sa guise parfois avec excès).


Un excès en entraîne un autre. Aussi, au 3ième round, on met deux arbitres de plus. Des arbitres totalement inexpérimentés qui officient d'habitude dans les tournois de curling  -le sport le plus enthousiasmant! - (= Greenpeace, Les Verts, MDRGF, ASPAS, Groupe PAC 2013). Ils n'y connaissent rien mais la foule les adore. Ils sont tellement marrants!!! En particulier le moustachu avec sa pipe et sa chemise à carreaux mais aussi celui qui fait de l'helico avec ses cheveux pêle-mêle et celui qui prend la parole au Parlement Européen pour engueuler tout le monde).

 

Au 5, 6 et 7 ième round, les boxeurs sont fatigués mais l'opinion publique veut du spectacle. Un des arbitres qui se veut particulièrement scrupuleux décide que désormais, on boxera une main dans le dos (= - 50% de produits phytos en 2018). Les boxeurs protestent mais ne sont pas entendus. Après tous, "ces gens sont des bourrins et ils le méritent bien" pensent les arbitres.

 

Mais ce n'est pas tout car la foule réclame plus de sang. Le président d'honneur du gala l'avait préssenti et avait déjà envisagé pour le 8ème round l'apothéose de son mandat: un match de boxe où l'on ne boxe qu'avec la tête (= fin des quotas, l'Agriculture livrée benoîtement aux industriels et à la Grande Distribution, interdiction de fixer le prix au sein des interprofessions au nom de la sacro-sainte concurrence voulue par Bruxelles...). Les deux mains sont attachées dans le dos. C'est ridicule mais c'est comme cela!...

Si vous nous aviez écouté un peu, nous aurions pu vous assurer le spectacle bien autrement, par du beau jeu, en vous montrant ce que l'on sait faire : travail du sol, diversité de nos assolements -nous n'avons pas attendu votre incitaton! -, utilisation des modèles pour lutter contre les maladies, les insectes ravageurs - SeptoLis (Arvalis), Positif (Bayer CropScience), Sépale (BASF Agro), Mileos (Arvalis), messagerie technque de la Chambre d'Agriculture- , utilisation à bon escient de l'engrais - reliquats azotés, analyses de sol, profils culturaux, mesure en végétation N Tester et N-Sensor (Yara)..., interventions à doses homéopatiques de produits phytosanitaires -bas volumes : méthode Vincent Franquet (Agri Conseil)-, réduction des volumes morts de nos pulvérisateurs (Caruelle, Berthoud, Evrad, Hardi, Kuhn Blanchard, Spra Coupe...), encouragement de la recherche par versement des taxes parafiscales -que vous avez d'ailleurs reprises à Arvalis, n'est-ce pas?-, de la Cotisation Volontaire Obligatoire pour les semenciers (variétes moins sensibles aux maladies, supportant le stress hydrique).

 


Lors de ce 8ième round, les coups que se portent les boxeurs sont terribles. Le sang gicle, les têtes sont déformées mais les arbitres et le Président d'honneur sont aux anges. "Quel spectacle!" Grâce aux arbitres, l'opinion publique en a pour son argent.

 

 

 

Oui, merci aux Verts (Europe Ecologie), merci au MDRGF... Vous assurez le spectacle et jeter le discrédit sur une profession toute entière. Vous vous trompez assurément de cible. L'obscurantisme dont vous faîtes preuve va nous jeter dans la nuit des temps. Et puis une mention particulière à l'Union Européenne. La politique spectacle a encore de beaux jours devant elle. A moins que nous, boxeurs, comprenions vite là où vous voulez en venir et intervenions dans les règles du jeu en connaisseurs du terrain. Je pense qu'il est grand temps de le faire... avant que la pratique de l'Agriculture ne s'apparente à du free-fight! Il y a grande chance que les arbitres nous retrouvent K.O au sol gisant dans notre mare de sang.




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