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La filière "Viande Bovine Française" réagit à l'emission "Capital Terre" sur M6

Par Jean Moullart | Publié le 26 Mars 2010 à 15:40
La filière "Viande Bovine Française" réagit à l'emission "Capital Terre" sur M6
Suite à la diffusion télévisée le 24 mars de l’émission « Capital Terre » sur M6 à une heure de grande écoute, la filière française du bétail et des viandes tient à préciser qu’elle ne se reconnaît pas dans le type d’élevage et le système de production de viande présent outre-Atlantique. En effet, l’Europe comme la France se sont toujours opposées à la généralisation mondiale de ce modèle intensif. Plutôt que de rappeler que nous étions de l’autre coté de l’Atlantique, il aurait été plus explicite et informatif de dire que ces images n’auraient pas pu être tournées en France et ne reflètent pas la réalité agricole de notre pays.
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Selon Interbev, "cette mondialisation du discours a conduit, une fois de plus, à des raccourcis qui peuvent laisser penser que diminuer la consommation de viande de boeuf dans nos écoles, en France, serait de nature à arrêter le développement des pratiques d’élevage dénoncées quelques instants plus tôt".

 

 

L’Interprofession « Bétail et Viandes », Interbev, dénonce une nouvelle fois de tels amalgames qu’elle juge tout à fait déplacés à plusieurs titres.

"La filière française, dans son ensemble, rappelle que le modèle de production auquel elle est attachée, basé notamment sur des exploitations à dimension familiale, va justement à l’encontre de pratiques hyper intensives. Les feed-lots américains présentés n’ont rien de commun avec les démarches européennes règlementées qui sont appliquées aux systèmes d’élevage français.

 

En France, nous ne consommons que de façon très marginale de la viande produite de l’autre côté des océans et nous avons toujours refusé, au niveau européen, l’importation des viandes hormonées, d’où les plaintes devant l’OMC des autorités américaines.

 

Par ailleurs, la France est le seul pays où, à la demande conjointe des professionnels eux-mêmes et des consommateurs, les Pouvoirs Publics imposent que l’origine de la viande bovine proposée en restauration hors domicile soit indiquée à l’entrée du lieu de restauration et donc dans la restauration scolaire.

 

De même, faire référence au risque de maladies cardiovasculaires lié, dans notre pays, à la consommation de viande de boeuf, c’est omettre de signaler aux téléspectateurs que celle-ci a diminué, en France, de 20% en 10 ans et qu'elle est déjà, pour la plupart de nos concitoyens, très inférieure aux recommandations scientifiques concernant une alimentation variée.

Globalement, la diffusion de tels reportages va à l’encontre de ce que l’on doit ensemble rechercher. A trop jouer la carte du « boeuf émissaire », le risque est grand de fragiliser encore plus, par des présentations incomplètes, la filière bovine française dont la volonté est de maintenir des systèmes d’exploitations répondant aux attentes de notre société et compatibles avec les équilibres de production et de consommation en Europe.

La conséquence d’une telle fragilisation pourrait, paradoxalement, être une accélération des importations et donc une dépendance accrue vis-à-vis des modèles d’élevage intensif d’autres pays.

 

Ensemble, nous devons au contraire travailler sans relâche à la conservation de nos systèmes de production respectueux de nos paysages, en privilégiant une production de proximité et de qualité, que le maillage territorial français permet en matière de fermes d’élevage et d’entreprises viandes", rappelle Interbev.

 

 

 

A propos d'Interbev:

Interbev est l'Association Nationale Interprofessionnelle du Bétail et des Viandes, fondée à l'initiative des organisations représentatives de la filière bétail et viandes. Son rôle est de défendre et valoriser les intérêts communs de l'élevage et des activités industrielles, artisanales et commerciales de la filière.




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