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Bruno Le Maire n'acceptera pas que la spéculation détruise l'agriculture française

Par Jean Moullart | Publié le 26 Avril 2010 à 15:23
Bruno Le Maire n'acceptera pas que la spéculation détruise l'agriculture française
Le ministre français de l'Agriculture Bruno Le Maire a affirmé aujourd'hui lundi 26 avril à Copenhague que la France n'accepterait pas que "la spéculation sur les produits agricoles détruise des pans entiers de l'agriculture française ou européenne".
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"Ce serait une erreur stratégique majeure  - de ne pas réagir - à un moment où nous avons plus que jamais besoin d'une politique agricole commune", a-t-il déclaré à l'AFP, à l'occasion d'une conférence internationale sur la politique agricole commune (PAC) après 2013.

 


La France est la première puissance agricole en Europe

Pour lutter contre la spéculation, Paris propose "depuis plusieurs mois une régulation européenne des marchés agricoles" car "la volatilité des prix ne cesse de s'accroître".
"Nous courons le risque, dit-il, de voir disparaître des secteurs entiers de l'agriculture qui pourtant, pourraient être profitables dans l'élevage, les grandes cultures, les fruits et légumes, alors même que sur le long terme ils mériteraient d'être maintenus". 
Devant ses homologues danois, néerlandais, allemand et polonais présents à cette conférence, il a plaidé "pour le maintien de l'agriculture comme secteur stratégique de l'économie européenne".
"L'agriculture, c'est 350 milliards d'euros de production chaque année, et avec l'agroalimentaire, elle représente quelque 800 milliards d'euros de chiffre d'affaires par an", a-t-il souligné.
L'UE est "le premier importateur et deuxième exportateur mondial de produits agricoles", et son agriculture exporte 30 milliards d'euros de plus chaque année que l'ensemble des exportations de l'industrie aéronautique européenne", a-t-il relevé. 
"Je crois que ça mérite d'être rappelé, a-t-il dit, quand on voit les critiques qui sont faites parfois ici ou là contre la PAC car l'agriculture est une activité économique stratégique pour l'Europe et qui a besoin d'être défendue avec des instruments solides". 
Plaidant pour "une politique agricole commune forte", il a ajouté : La France "n'acceptera pas que la PAC soit la variable d'ajustement du prochain budget communautaire".

La PAC absorbe 40% du budget européen
La ministre néerlandaise, Gerda Verburg, a affirmé pour sa part que "la PAC est la pierre angulaire de la coopération européenne". Les Pays-Bas sont "favorables à une PAC solide, tournée vers l'avenir", qui "améliore par l'innovation et la recherche sa compétitivité et sa durabilité" grâce à des aides directes "ciblées" et "non plus basées sur la production et les subsides reçus par le passé", a-t-elle dit.
"Il faut générer une acceptation généralisée de la PAC" par les 500 millions de consommateurs européens, a estimé de son côté la ministre allemande Ilse Aigner, partageant ainsi l'avis du commissaire européen à l'Agriculture Dacian Ciolos, pour qui la PAC "souffre d'un vrai déficit d'image auprès du public".




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