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Jean-Louis Borloo: "le Grenelle, c'est que des aides pour l'agriculture"

Par Jean Moullart | Publié le 28 Avril 2010 à 15:18
Jean-Louis Borloo: "le Grenelle, c'est que des aides pour l'agriculture"
Le Grenelle de l'environnement, ce n'est "que des aides pour l'agriculture", a estimé le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, jugeant qu'il y avait sur ce sujet un réel "malentendu". "Prenez l'exemple de l'agriculture, (...) c'est le prototype du malentendu", a-t-il déclaré.
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"Le Grenelle c'est, jusqu'à nouvel ordre, que des aides pour l'agriculture", a-t-il affirmé.
"Des aides pour des agriculteurs qui veulent faire évoluer leur modèle - je ne dis pas qu'ils doivent tous le faire -, des engagements d'achat des cantines pour les agriculteurs, des aides fiscales quand on fait la mutation, des tarifs de rachat de l'électricité pour les exploitations agricoles", a-t-il détaillé.
"Tout cela, ce sont des aides à l'agriculture. Et puis il y a des points complémentaires comme les bandes enherbées le long des cours d'eau. Ce n'est pas cela qui crée la crise agricole. Mais il y a une forme d'amalgame", a-t-il ajouté, tout en soulignant qu'il "comprenait" la crise agro-alimentaire.

 

"On fait souvent porter au Grenelle des maux dont il n'est pas responsable", a déclaré la secrétaire d'Etat, Chantal Jouanno, en réponse à une question sur la colère des agriculteurs français.

Plusieurs milliers d'agriculteurs, céréaliers pour la plupart, ont défilé mardi dans Paris pour protester contre la baisse de leurs revenus. Ils ont dénoncé la baisse des cours mondiaux des céréales ou encore ce qu'ils estiment
être un excès de règles environnementales avec des slogans tels que "Sarko + Borloo = revenu 0".

"Il faut faire une pause dans tous ces règlements environnementaux que l'on nous impose et bien réfléchir aux conséquences", a ainsi demandé un manifestant de Poitou-Charentes à la sono.
La place réservée à l'agriculture dans le Grenelle de l'environnement est un sujet sensible.

Début mars, une petite phrase de Nicolas Sarkozy au Salon de l'agriculture avait provoqué de vives réactions chez certains acteurs du Grenelle. "Je voudrais dire un mot de toutes ces questions d'environnement. Parce que là aussi, ça commence à bien faire", avait-il lancé.
Les défenseurs de l'environnement avaient immédiatement dénoncé un coup de canif dans le Grenelle, certains y voyant une "trahison" par rapport à la "révolution verte" promise en 2007 par le chef de l'Etat.




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