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Quand la filière française pour le bioéthanol répond aux inquiétudes sur la sous-nutrition

Par Jean Moullart | Publié le 19 Avril 2008 à 14:47
Quand la filière française pour le bioéthanol répond aux inquiétudes sur la sous-nutrition
Selon la filière française pour le bioéthanol, "le modèle français et européen de développement du bioéthanol n’a pas d’impact sur la sécurité alimentaire mondiale. Il est fondé sur des objectifs raisonnables (10 % dans l’UE en 2020), des critères de durabilité et une diversification des matières premières (blé, betteraves, maïs). En France, l’objectif national qui vise à incorporer 7 % de bioéthanol dans l’essence en 2010 nécessite à peine 3 % des surfaces agricoles cultivées en céréales et en betteraves."
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A l’occasion des inquiétudes exprimées ces derniers jours sur la situation alimentaire dans de nombreux pays en voie de développement, la production de biocarburants est parfois désignée comme l’une des causes de la pénurie actuelle. En réalité, la cause essentielle des actuelles tensions alimentaires résiderait selon la filière française pour le bioéthanol "dans le retard pris depuis plus de 10 ans dans le développement de l’agriculture mondiale, notamment dans les pays en voie de développement dont la sécurité alimentaire est d’autant plus sensible aux aléas climatiques". Et d'ajouter que "25 ans après son dernier rapport sur l’agriculture, la Banque Mondiale (« Rapport 2008 sur le développement dans le monde : l’agriculture au service du développement ») souligne combien il est essentiel « d’accroître et de stabiliser la production intérieure agricole des pays pauvres pour assurer leur sécurité alimentaire » et indispensable de « réaliser d’importants gains de productivité ».

 

La filière française pour le bioéthanol note d'ailleurs que "la fondation FARM (Fondation pour l’Agriculture et la Ruralité dans le Monde) rappelle que depuis 1990, la part de l’agriculture dans l’aide officielle au développement a chuté de 12 % à 4 %."

Il serait selon elle urgent d’agir pour rattraper ce retard et financer la relance mondiale du développement de l’agriculture pour déboucher sur des systèmes agricoles à la fois plus productifs et plus viables sur le plan écologique.

 




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