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Crise agricole: les distributeurs "s'engagent" à réduire leurs marges

Par Jean Moullart | Publié le 17 Mai 2010 à 15:09
Crise agricole: les distributeurs "s'engagent" à réduire leurs marges
La grande distribution va "s'engager" à réduire ses marges en cas de crise dans le secteur des fruits et légumes, a annoncé lundi la fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) à quelques heures d'une réunion avec le chef de l'Etat sur le sujet.
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"Chaque enseigne va signer individuellement un engagement" selon lequel "en cas de crise dans les fruits et légumes (...) elle réduira ses marges", a précisé Jérôme Bédier, président de la FCD qui participera à la rencontre à l'Elysée.

"Ce qui correspond déjà à la réalité quand nous faisons des ventes au déballage (...) mais là nous nous engageons de façon plus systématique et globale", a-t-il ajouté.

La menace brandie par Nicolas Sarkozy, aux enseignes qui ne prendraient pas cet engagement, de rajouter une taxe sur les surfaces commerciales "n'est pas écartée", a reconnu M. Bédier.

"Ce point ne devrait pas faire l'objet d'une discussion" lors de la réunion lundi après-midi avec le président de la République mais sera intégré dans le projet de loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche, selon M.
Bédier. La discussion du texte commencera le 18 mai au Sénat.

"Nous sommes opposés" à une taxe sur les surfaces commerciales "car, en définitive, c'est toujours le consommateur qui paye", a ajouté M. Bédier. 
Mais, en ce qui concerne la réduction des marges, "si nous signons cet engagement au plus haut niveau de l'Etat, c'est bien pour les respecter", a-t-il ajouté.


De bonne source, on a confirmé qu'un amendement allait être proposé sur la menace de cette taxe sur la surface commerciale: "l'idée c'est de manier la carotte et le bâton", a indiqué un porte-parole.
Selon la réglementation, il revient au gouvernement d'indiquer, par arrêté, quand des légumes ou des fruits sont en état de "crise". C'est le cas dès que leurs prix baissent de façon importante par rapport à une moyenne des cinq dernières années. Pour la pêche-nectarine, l'écart doit atteindre, par exemple, 10%. Il est de 20% pour la fraise et la cerise et de 25% pour d'autres produits.

Outre les distributeurs, Nicolas Sarkozy recevra également les représentants des agriculteurs, des coopératives, de l'industrie agro-alimentaire, du commerce de gros, du commerce de détail, en présence des ministres Bruno Le Maire (Agriculture) et Hervé Novelli (Commerce, Artisanat, PME).




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