"Le suicide d'un agriculteur ne fait pas de bruit mais nous savons tous que c'est la plupart du temps son ultime et dramatique manière de dénoncer la situation de crise économique et morale que vit notre secteur", poursuit-il.
Selon lui, la MSA, par son fonctionnement décentralisé, "a la connaissance des raisons des décès, par maladie ou accident, des agriculteurs" et est donc "en mesure de publier le nombre de décès liés à des suicides".
François Lucas s'étonne qu'il n'y ait "pas de chiffres" alors que la recrudescence des suicides parmi les 600.000 agriculteurs français "se voit, s'entend sur le terrain depuis des années". Selon lui, "si on continue d'occulter la réalité, on sera co-responsables de ce qui va arriver après".
"La réglementation interdit à la MSA d'avoir un registre des suicides car la cause du décès fait partie du secret médical", a réagi Christophe David, médecin conseiller technique à la MSA, qui relève qu'il n'y a pas d'Observatoire des suicides en France.
Il rappelle que l'absence de données n'empêche pas la MSA de mener depuis une quinzaine d'années un travail de prévention du suicide, en chargeant notamment des "préventeurs" de surveiller, avec les médecins du travail, les 400.000 exploitations françaises.
Une étude de l'Institut de veille sanitaire et sociale (INVS) publiée en 2010 portant sur près de 30 ans a relevé que le taux de suicide chez les agriculteurs est entre 60 et 80% plus élevé que la moyenne des autres
catégories socio-professionnelles.
Il est toutefois difficile de faire la part entre les facteurs professionnels (surcharge de travail, endettement, etc) et personnels (célibat, vie en milieu rural, etc) pouvant conduire un agriculteur au suicide, car "vie personnelle et professionnelle sont étroitement mêlées" dans son cas, a ajouté M. David.
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