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Muscadet AOC et vins blancs seront distillés pour redynamiser le marché

Par Jean Moullart | Publié le 19 Juin 2010 à 11:06
Muscadet AOC et vins blancs seront distillés pour redynamiser le marché
Les producteurs de Muscadet AOC et de vin blanc de table en Midi-Pyrénées ont obtenu le feu vert pour distiller leurs stocks afin de redynamiser leur marché, a annoncé jeudi FranceAgrimer, l'établissement public administratif en charge de l'agriculture. Pour le muscadet AOC, cette distillation sera obligatoire pour tous les producteurs qui ont encore en stock du vin 2007 et 2008. Les vignerons seront dédommagés autour de 50 euros pour un hectolitre, ont indiqué les responsables du secteur viticole lors d'un point presse.
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L'objectif de cette mesure, qui permet de réguler le marché, est de retirer de la commercialisation entre 65.000 et 80.000 hectolitres des récoltes 2007 et 2008 -peu abondantes, donc très chères- pour commercialiser le Muscadet 2009, d'un prix plus abordable et donc plus accessible au consommateur.

Cette mesure, qui doit aussi avoir l'aval de Bruxelles, va coûter 4,5 millions d'euros.

Les producteurs de vin blanc en Midi-Pyrénées vont aussi pouvoir distiller leurs surplus de stocks, jusqu'à 80.000 hectolitres. Ils seront dédommagés à hauteur de 40 euros l'hectolitre.
Dans leur cas, la procédure n'est pas obligatoire mais facultative.

L'objectif reste toutefois le même, faire remonter les prix. Ces derniers ont dégringolé de 26% après la mise sur le marché de volumes importants de vins issus de la zone Charente.
Le coût de cette distillation est de 3,64 millions d'euros.


L'alcool brut issu de la distillation de vins n'est pas jamais utilisé pour l'alcool de bouche mais à des fins industrielles ou comme biocarburant.

Ces "distillations de crise" de Muscadet et en Midi-Pyrénées s'inscrivent dans des plans de restructuration qui sont encore à définir mais qui pourraient comprendre d'autres mesures comme l'arrachage temporaire de vignes ou encore des cessations d'activités, a-t-on encore indiqué.
Déjà en 2009, 600.000 hectolitres de vins de table et de vins de pays rouges avaient été distillés pour résorber des stocks devenus trop importants en raison de la crise. La France avait perçu 26 millions d'euros d'aides.




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