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France AgriMer prévoit un marché oléagineux (notamment en colza) actif en 2010/11

Par Jean Moullart | Publié le 25 Juin 2010 à 14:59
France AgriMer prévoit un marché oléagineux (notamment en colza) actif en 2010/11
Dans un contexte de marché mondial baissier pour les graines oléagineuses, la Chine, premier importateur mondial, restera l’élément moteur de la campagne commerciale 2010/2011. D’autant que ses propres semis ont pâti de conditions climatiques défavorables. Soutenue par la demande alimentaire et industrielle, la trituration des graines oléagineuses devrait rester dynamique à l’échelle mondiale. En particulier pour le colza, dopé par la fabrication de biodiesel dans l’Union européenne.
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Conséquence directe de l’essor de la trituration, la production de tourteaux, coproduits valorisés en alimentation animale après extraction de l’huile, a fortement augmenté. En France, elle a doublé en l’espace de 20 ans, et même triplé en 10 ans pour le tourteau de colza.

Pour la première fois en 2009, la consommation de tourteaux par les fabricants d’aliments du bétail marque le pas. Le ralentissement de l’activité de ce secteur explique en partie la tendance. Mais surtout, l’incorporation croissante de céréales riches en protéines ou de drèches issues de la fabrication de bioéthanol limite le recours au tourteau de soja. Les utilisations de tourteaux de colza, en revanche, continuent de progresser.

Au chapitre des matières premières riches en protéines, les protéagineux suscitent le regain d’intérêt des acheteurs français et étrangers. Les surfaces en pois, féveroles et lupins devraient augmenter de plus de 50 % dans l’hexagone, avec la mise en oeuvre de l’aide supplémentaire aux protéagineux actée dans le cadre du bilan de santé de la Pac.

 

 

 

FranceAgriMer soutient les programmes de recherche et d’expérimentation d’intérêt collectif

En 2010, FranceAgriMer contribuera au financement de programmes de recherche appliquée et d’expérimentation d’intérêt collectif, jugés prioritaires par les professionnels de la filière.

 

Pour les oléagineux, quatre grandes orientations sont prévues :

- maîtriser le développement de la production (assurer la durabilité de l’augmentation des rendements en graines, améliorer les rendements en huile et le contrôle de la qualité) ;

- valoriser le glycérol issu des processus industriels et poursuivre les recherches en lipochimie ;

- valoriser les coproduits de la filière biocarburants en alimentation animale ;

- poursuivre les études engagées en matière de nutrition humaine.

 

Pour les protéagineux, les actions entreprises en faveur du pois protéagineux et de la féverole dans le cadre du programme pluriannuel 2008-2013 seront poursuivies (maîtrise d’Aphanomyces pour le pois et de la bruche de la féverole, amélioration variétale du pois d’hiver, évaluation des innovations variétales…)

 

Pour la luzerne déshydratée, les programmes déjà engagés sont reconduits (maîtrise du désherbage, projet oméga 3, réduction des émissions de méthane par les bovins, projet biodiversité, association luzerne et graminées, impact du préfanage sur la valeur alimentaire de la luzerne…).

 

De nouvelles actions sont en outre proposées : suivi des process industriels, optimisation des itinéraires culturaux, durabilité des exploitations...

Pour le lin textile, les programmes en cours jusqu’en 2013 restent d’actualité : recherchedéveloppement et innovation textile, recherche technique sur la verticiliose.

Des actions ponctuelles seront soutenues par FranceAgriMer en 2010, par exemple le développement de l’agriculture biologique dans la filière lin, l’amélioration de la qualité des produits par modernisation de la technique d’extraction des fibres, la création d’outils de prévention et de maîtrise des risques sanitaires, économiques et environnementaux.




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