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Négociations de libre-échange UE-Mercosur: l'Europe s'inquiète du protectionnisme argentin

Par Jean Moullart | Publié le 28 Juin 2010 à 10:40
Négociations de libre-échange UE-Mercosur: l'Europe s'inquiète du protectionnisme argentin
Les Européens s'inquiètent de récentes mesures protectionnistes des autorités argentines, qui pourraient affecter la reprise mardi des négociations en vue de conclure un accord de libre-échange entre l'UE et les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay et Paraguay). "Nous sommes très inquiets de la situation actuelle qui a un impact négatif sur certaines exportations alimentaires vers l'Argentine et qui va à l'encontre des engagements à l'OMC", a déclaré lundi John Clancy, porte-parole chargé du commerce à la Commission européenne.
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La Commission "appelle Buenos Aires à cesser immédiatement de bloquer ces importations européennes", a-t-il ajouté.
Mardi, alors qu'un nouveau cycle de négociations doit commencer à Buenos Aires, l'affaire doit être évoquée à Luxembourg par les ministres européens de l'Agriculture à la demande de la Grèce.


Selon une note d'information rédigée par la Grèce, les exportateurs européens se plaignent du fait que "les permis de circulation de produits importés en Argentine sont délivrés de façon sélective et seulement dans les cas où il n'existe pas de produits équivalents élaborés sur place".


La Grèce est particulièrement irritée par des restrictions qui frappent depuis avril son principal produit d'exportation vers l'Argentine, les pêches en boîte (80% de ses exportations), et ce "en dépit d'assurances officielles du contraire de la part des autorités argentines".
La Grèce demande que Bruxelles lie tout progrès dans les négociations sur un accord de libre-échange avec le Mercosur au "retrait définitif" de "toutes les mesures des autorités argentines visant à restreindre les importations".


De nombreux pays européens, en premier lieu la France, ont vivement critiqué la reprise des négociations UE-Mercosur, dont le principe avait été officialisé en mai lors d'un sommet à Madrid.


Les négociations étaient rompues depuis 2004, les pays européens craignant une trop forte concurrence des produits agricoles et d'élevage du Mercosur dont les membres appréhendaient en retour d'être envahis par les produits industriels européens.




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