Prix du lait : Défilé de tracteurs dans les rues de Caen

Environ 350 éleveurs selon la police, "des centaines" selon l'Apli, se sont rassemblés devant la préfecture où l'atmosphère était tendue dans l'après-midi. Quelques gaz lacrymogènes ont été utilisés par la police et des barrières renversées par des producteurs, selon la même source. Des éleveurs ont brièvement tenté de faire entrer deux vaches dans la préfecture.

"Les producteurs sont remontés. Le préfet a rencontré une délégation. Mais nous aurions voulu qu'il sorte dire à tout le monde qu'il allait transmettre le message au ministère", a indiqué à l'AFP Agnès Lemarié, présidente de l'Apli du Calvados.

"Nous refusons la contractualisation des prix du lait entreprise par entreprise avec les producteurs, comme cela est prévu dans le projet de loi de modernisation examiné à partir d'aujourd'hui (mardi) par les députés. Nous voulons un cadre national et européen" pour les prix, a ajouté l'éleveuse.
Avec la contractualisation par entreprise, "les prix ont chuté de 30% en un an en Suisse", a-t-elle affirmé.
A la mi-journée, les tracteurs convergeant des trois départements bas-normands avaient entraîné jusqu'à 8 km de bouchons sur l'A84, la RN 13 et la RN 158.

Vendredi, dans un communiqué, la Fédération régionale des syndicats d'exploitants agricoles de Basse-Normandie avait "dénoncé l'attitude des entreprises laitières" après l'échec des producteurs et transformateurs de la région à se mettre d'accord sur le prix du lait pour le 3e trimestre 2010.
Aux termes d'un accord signé en juin 2009 entre transformateurs et producteurs, le prix du lait est décliné en région selon des indices définis au niveau national.

Le 5 octobre, environ 150 tracteurs selon la police, 300 selon les éleveurs, avaient également manifesté mais dans le calme dans le centre de Caen pour un meilleur prix du lait. De mémoire de policier on n'avait alors
jamais vu autant de tracteurs dans la capitale bas-normande.

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