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OGM : Bruxelles veut des experts indépendants pour l'évaluation des risques

Par Jean Moullart | Publié le 06 Juillet 2010 à 15:39
OGM : Bruxelles veut des experts indépendants pour l'évaluation des risques
La Commission européenne a annoncé sa décision de revoir la sélection des experts impliqués dans le processus d'évaluation des risques présentés par les OGM afin de s'assurer de leur complète indépendance.
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"Nous allons développer avec l'EFSA, l'agence pour la sécurité alimentaire, un système de candidatures de scientifiques pour les panels sur les OGM", a expliqué John Dalli, le commissaire à la Santé chargé du dossier des OGM, à l'issue d'une réunion des ministres de la santé de l'UE à Bruxelles.


"Nous voulons une évaluation de leur indépendance et un audit sera réalisé a posteriori sur toutes les personnes qui ont participé aux panels pour vérifier leur indépendance", a-t-il ajouté. "Nous voulons responsabiliser tous les experts", a insisté M. Dalli.
"Je ne vois pas de cas de conflits d'interêts au sein de l'EFSA, et je ferai tout pour qu'il n'y en ait pas", a-t-il assuré.


M. Dalli entend ainsi répondre aux détracteurs de l'EFSA qui accusent les experts chargés d'analyser les risques présentés par les semences OGM d'être liés aux multinationales du secteur.


"L'EFSA est compétente en matière de sécurité alimentaire, pas pour les questions d'environnement. Ses expertises sont limitées et elles reprennent une bonne part des argumentaires fournis par les entreprises. Or nous voulons une expertise crédible, qui rassure l'opinion publique", explique-t-on de source française.
Les avis de l'EFSA sont déterminant pour les autorisation de commercialisation et de culture des OGM. Faute de majorité en faveur ou contre, la décision revient en dernier ressort à la Commission et elle est toujours contestée.
"Je dois prendre des décisions fondées sur des évaluations objectives", a expliqué M. Dalli.


Deux OGM sont cultivés dans l'UE : le maïs MON 810 de l'américain Monsanto, en attente du renouvellement de son autorisation, et la pomme de terre Amflora du groupe allemand BASF. Plusieurs autres attendent une autorisation et des décisions seront prises à la rentrée, a-t-on appris de source communautaire.
La Commission européenne va proposer le 13 juillet de rendre aux Etats la liberté d'interdire les cultures d'OGM sur leur territoire pour débloquer le processus d'autorisation.
La France refuse toutefois ce troc et exige un renforcement des analyses des risques posés par ces semences avant toute autorisation.




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