Présents dans la capitale burkinabè dans le cadre du Forum pour la recherche agricole en Afrique (Fara), les spécialistes de l'Institut international de recherche sur le bétail (ILRI) basé au Kenya ont présenté les résultats de plusieurs années de travail sur le bétail africain.
Pour l'ILRI, "une action urgente est indispensable pour arrêter la perte rapide et alarmante de la diversité génétique du bétail africain qui apporte nourriture et revenus à 70% des Africains ruraux et constitue un véritable trésor d'animaux résistants à la sécheresse et aux maladies", alors que les pays de la zone sahélienne connaissent une nouvelle crise alimentaire après une grave sécheresse.
Interrogé par l'AFP, le docteur Abdou Fall, vétérinaire à l'ILRI, cite les cas du bovin ndama qui a disparu de la Guinée Bissau ou du petit mouton djallonké qui n'existe plus au Tchad.
Le mancagne (Mali, Sénégal) et le kuri aux grandes cornes bulbeuses du Tchad et du Nigeria font partie des bovins africains menacés, ajoute-t-il.
"Dans l'objectif d'améliorer l'élevage, essentiellement la production laitière, beaucoup de pays (africains) se sont engagés dans des programmes de croisement qui reposent sur l'importation de la semence de races exotiques européennes, d'Asie ou d'Amérique, qu'ils utilisent en croisement avec les races locales", explique le Dr Fall.
Cela "s'accompagne nécessairement d'une perte de ressources génétiques au niveau local", souligne-t-il.
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