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Russie/sécheresse/prix du blé: Bruxelles suit la situation et pourrait intervenir "si nécessaire"

Par Jean Moullart | Publié le 13 Août 2010 à 14:51
Russie/sécheresse/prix du blé: Bruxelles suit la situation et pourrait intervenir "si nécessaire"
La Commission européenne suit "attentivement" l'évolution de la situation sur les marchés des céréales et s'est dite aujoud'hui après-midi prête à intervenir "si nécessaire" avec des mesures appropriées.
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Cette hypothèse est toutefois écartée pour le moment, a assuré à l'AFP une source communautaire.
La production de céréales dans l'Union européenne devrait être supérieure à 285 millions de tonnes cette année (dont 130 millions de tonnes de blé), contre 255 millions en 2007, et ses stocks ont été reconstitués, précise la Commission.
Les experts bruxellois se veulent très sereins face à l'envolée des prix du blé. Ils estiment qu'il ne devrait pas y avoir de problème d'offre de blé au niveau mondial et jugent les disponibilités de l'UE plus que suffisantes pour couvrir les besoins du marché interne.


La situation est totalement différente de celle de 2007, car à l'époque, les stocks des principaux pays exportateurs avaient significativement diminué et totalisaient 31 millions de tonnes. Aujourd'hui, ces stocks représentent 175 millions de tonnes de céréales, dont 5,3 millions tonnes dans l'UE (230.000 tonnes de blé et 5,070 millions de tonnes d'orge).
"La mise en vente de ces stocks est un des instruments d'intervention possible pour la Commission, mais elle n'est pas décidée en période de récolte pour éviter toute perturbation sur les marchés", insiste la Commission.
L'Union européenne est "exportateur net", de l'ordre de 12 à 20 millions de tonnes. La réduction de la production russe n'aura donc aucun impact pour l'UE, car elle ne dépend pas des céréales russes.
L'UE importe entre 0,3 et 0,8 million de tonnes de céréales de Russie et entre 1,5 et 2 millions de tonnes de blé de haute qualité des Etats-Unis.


L'augmentation des prix est liée à la révision continue à la baisse de la production russe et à une production faible attendue au Canada, souligne-t-on à Bruxelles. Elle est également causée par la spéculation, certains vendeurs misant sur une hausse des prix, précise-t-on de source communautaire.
Selon les prévisions des experts agricoles de l'UE, les exportations de blé des Etats-Unis devraient être de l'ordre de 30 millions de tonnes cette année, celles de l'Australie sont estimées à 15 millions de tonnes et celles de l'Argentine à 8 millions de tonnes.




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