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Maladie du court-noué dans la vigne : José Bové défend des pistes alternatives

Par Jean Moullart | Publié le 16 Août 2010 à 14:54
Maladie du court-noué dans la vigne : José Bové défend des pistes alternatives
Il faut "mettre en avant des pistes alternatives" pour lutter contre la maladie du court-noué dans les vignes, a déclaré lundi sur RTL le député européen José Bové (Europe Ecologie), pour qui les OGM ne sont pas "une réponse qu'attendent les viticulteurs".
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Après l'arrachage, dimanche matin, de 70 pieds de vigne transgénique à Colmar, la présidente de l'Institut national de recherche agronomique (Inra) Marion Guillou, a pour sa part regretté que les faucheurs aient "détruit huit années de travail de chercheurs, en quelques minutes".
"Cette destruction c'est inadmissible, c'est un acte violent, ces faucheurs volontaires, contrairement à ce qu'ils disent, sont entrés par effraction", a-t-elle insisté.
Lors d'un débat sur RTL face à M. Bové, elle a relevé que des pistes alternatives, et notamment "une jachère qui utilise des méthodes de lutte biologique", sont déjà étudiées par l'Inra contre cette maladie qui provoque la mort des vignes.
Il faut "explorer toutes les voies de lutte contre le virus du court-noué", l'OGM étant l'une d'elles, a-t-elle souligné, rappelant que le comité de suivi de l'essai en cours était "composé de gens pour ou contre les OGM" qui étaient informés "des résultats au fur et à mesure".


D'après Mme Guillou, l'Inra commençait "à avoir des résultats sur cet OGM et notamment sur le transfert dans les bactéries du sol" de gènes insérés dans le génome de la vigne transgénique. "Comme l'essai a été détruit, on ne pourra pas conclure (...) et dire si oui ou non il y a transfert dans les bactéries du sol des transgènes", a-t-elle regretté.
"Comment pouvons nous répondre aux citoyens si on détruit les essais avant d'aller au bout de l'expérimentation ?", a-t-elle lancé, estimant qu'il "va être de plus en plus difficile pour l'Inra, organisme de recherche public, de garder des scientifiques compétents en France sur ce type de programme".


"Ce sont les pistes alternatives qu'il faut mettre en avant", a insisté José Bové, qui se dit "favorable à la recherche, y compris sur les OGM en milieu confiné". Mais, a-t-il ajouté, "à partir du moment où on sort dans le champ, il y a un véritable risque et je pense que le jeu n'en vaut pas la chandelle".




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