Ces négociations, suivies de près au Sénégal, interviennent quelques semaines après des émeutes meurtrières contre la vie chère dans un autre pays africain, le Mozambique, où l'annonce d'une forte hausse du prix du pain avait enflammé les faubourgs pauvres de Maputo.
Dans un communiqué, le ministre du Commerce, Amadou Niang, "porte à la connaissance du public que, suite à la hausse du prix ex-usine de la farine, une large concertation est en cours avec les acteurs de la boulangerie au sein des comités régionaux de la consommation".
Mais le ministre précise "qu'à ce jour, il n'a pas été procédé à une quelconque homologation de hausse", selon le quotidien pro-gouvernemental Le soleil.
Dans ce pays d'Afrique de l'Ouest, il est du ressort du ministère du Commerce de fixer le prix du pain. Et les autorités ont annoncé que 1.300 baguettes avaient été saisies jeudi dans la région de Dakar auprès de boulangeries ayant décidé unilatéralement de changer les tarifs.
La Fédération nationale des boulangers du Sénégal (FNBS) veut une augmentation du prix de la baguette, celle de 210 grammes passant de 150 à 175 francs CFA (de 22 à 26 centimes d'euro), selon son directeur, Amadou Gaye.
Amadou Gaye fait valoir que les boulangers achètent "le sac de farine à 20.600 CFA (31 euros) contre 14.600 (22 euros) précédemment".
Mais la fédération propose de commercialiser plusieurs formats de baguettes, à différents poids et différents prix, pour que le consommateur choisisse en fonction de ses moyens.
A l'est du continent africain, au Mozambique, le gouvernement a renoncé, le 7 septembre, à augmenter le prix du pain à la suite des émeutes ayant fait 13 morts et plus de blessée.
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