Vous êtes ici:

Les constructeurs et distributeurs de matériels agricoles espèrent en un avenir meilleur

Par Jean Moullart | Publié le 19 Octobre 2010 à 14:49
Les constructeurs et distributeurs de matériels agricoles espèrent en un avenir meilleur
Le ralentissement des ventes de matériels agricoles sur le marché français s’est poursuivi sur le premier semestre 2010. Les constructeurs affichent des baisses de l’ordre de - 20 % à - 40 %. Ce pourcentage ne traduit pas directement la baisse des investissements des agriculteurs en raison de l’effet stock observé au niveau de la distribution. En effet, les concessionnaires disposaient en début d’année d’un surplus de production en stock freinant considérablement les prises de commandes. Le premier semestre 2010 a donc permis d’assainir en partie les stocks et de revenir à un niveau moins décalé par rapport à la réalité du marché. Les constructeurs et distributeurs espèrent beaucoup en l'embellie que le secteur des grandes cultures connaît actuellement. Par contre, côté eleveurs, de lourdes interrogations subsistent.
Lancer la discussion sur le forum

Les fortes baisses d’immatriculations sur le marché des tracteurs (secteur plus pénalisé que les autres matériels) témoignent d’une conjoncture difficile avec un effet ciseau lié aux stocks et aux retards de livraison. Cependant, tous les secteurs ont été impactés par ce ralentissement d’activités.

Le secteur des espaces verts a été fortement pénalisé par un climat non propice à la vente de matériels et le retard n’a pu être rattrapé au cours de la saison.

Les matériels d’élevage ont également subi une très forte chute en 2010, résultant du gel des investissements des éleveurs, frappés de plein fouet par la crise.

Le marché des matériels de transport, porté par les commandes des CUMA et ETA, est encore très faible voire toujours en décroissance dans certains contextes d’élevage. En grandes cultures, les intentions d’achat existent mais tardent à se concrétiser.

Enfin, plus généralement, le premier semestre enregistre des évolutions contrastées selon les régions.

Le marché français est entré plus tard et plus fortement en récession par rapport aux autres pays européens. Le surstockage important constaté en 2009 au niveau de la distribution a mis du temps à se résorber. Les importateurs et les constructeurs français ont été pénalisés par le déstockage qui s’en est suivi, contrairement aux marchés étrangers, où ce phénomène n’a pas été observé.

Sur le premier semestre 2010, alors que le marché français diminue de 30 %, les importations limitent la baisse avec un recul de 17 %, à 1,48 Mds €.

En parallèle, les constructeurs français restent compétitifs à l’export où l’on observe une baisse limitée de 6 % par rapport au 1er semestre 2009 à 1,18 Mds €.

 

 

Les prémices d’une reprise en douceur?

Les salons de la rentrée montrent que le moral des agriculteurs s’éclaircit particulièrement en grandes cultures où l’envolée du prix des céréales durant l’été a redonné confiance aux céréaliers.

Le secteur de l’élevage réagit plus timidement. Dans le secteur laitier, les accords signés et l’augmentation du prix du lait sont des facteurs encourageants. Le secteur de la viande est face à plus d’incertitudes liées d'une part aux évolutions structurelles des exploitations et d'autre part à la baisse des cours, en particulier ceux du porc. Avec la remontée des cours des céréales, le secteur de l’élevage se trouve également pénalisé avec un prix pour l’alimentation en augmentation.

Les demandes sur le terrain se font plus nombreuses mais avec des schémas de décisions courts et des exigences de livraisons rapides. Les espoirs de reprise devraient pouvoir se concrétiser en fin d’année.

L’enthousiasme de cette rentrée permet d’espérer pour 2010 un marché proche de celui de 2006 à 3,47 Mds €.

Le marché français reste perturbé par des stocks d’occasion encore importants en raison d’un rétrécissement des débouchés pour ces matériels tant en France qu’à l’étranger. Cette situation constitue à la fois un frein aux commandes prévisionnelles de matériel neuf et un besoin de financement alourdi. La distribution assume néanmoins cet accroissement de charge grâce à une situation financière saine doublée d’une gestion prudente de reconstitution de ses stocks.

 

 

L’Innovation au rendez-vous chez les constructeurs

Malgré les difficultés de marché, les entreprises ont poursuivi leurs efforts d’innovation pour répondre aux demandes toujours croissantes de modernisation de l’Agriculture. L’Agroéquipement s’affiche comme un secteur de pointe où compétitivité rime avec innovation.

La profession au travers de la filière des Agroéquipements, de l’Aprodema et d’Ubifrance souhaite afficher cette dimension innovante des technologies et des services au SIMA 2011. Ensemble, ces partenaires ont décidé de créer leur propre plateau TV sur un espace baptisé « Pôle Agroéquipement ». Plus qu’un carrefour d’échanges, ce sera un lieu de rencontres et de découvertes où le cap sera mis sur l’innovation d’un secteur.

Plus que jamais l’Agroéquipement veut être reconnu comme un acteur économique performant et responsable, tourné vers l’avenir.




Images associée(s) à cette actualité :


Commentaire(s)