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Pénurie de carburants: les producteurs de chrysanthèmes sont inquiets

Par Jean Moullart | Publié le 21 Octobre 2010 à 15:22
Pénurie de carburants: les producteurs de chrysanthèmes sont inquiets
Les producteurs de chrysanthèmes se disent aujourd'hui inquiets en raison des difficultés de livraison mais aussi des difficultés rencontrées par le public également confronté à des problèmes de transport, alors que leur production n'est vendue qu'en cette période de l'année.
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"Il faut pouvoir livrer sinon il n'y aura pas moyen de se rattraper. Le chrysanthème c'est à la Toussaint et pas à un autre moment", selon Olivier Ottenwaelder, secrétaire général de la fédération nationale des producteurs de l'Horticulture et des Pépinières (FNPHP).

"Nous travaillons depuis le mois de mai pour ces chrysanthèmes. C'est désespérant et cela peut avoir des grosses conséquences" sociales, prévient Dominique Boutillon, présidente de la FNPHP et elle-même productrice de chrysanthèmes dans la région de Toulouse.

"Pour l'instant ce n'est pas tant les problèmes de transport que la désaffection du public pour les jardineries" qui préoccupent Patrice Chaillot, directeur de Vegecom, société horticole installée dans les environs d'Angers, un des gros producteurs de la région. Il accuse un retard de 30% sur ses ventes.

"En deux semaines, du 14 au 28 octobre, je fais 10% de mon chiffre d'affaires annuel. Les magasins doivent être livrés le jeudi au plus tard pour faire leurs ventes du week-end", explique-t-il.

Il a dû "faire une croix" sur plusieurs destinations où les magasins ne sont pas suffisamment importants pour mériter le déplacement. Il a renoncé à livrer les Côtes-d'Armor et le Finistère.

La coopérative "Les Fleurons d'Anjou", autre producteur de chrysanthèmes, est aussi confrontée à des problèmes de livraison dans le Loiret, la Vienne, les Deux-Sèvres, la Haute-Vienne, ou encore l'Indre.

Les Etablissement de Jarry, proches d'Angers, craignent également une baisse de la fréquentation des magasins par les particuliers, aussi touchés par les problèmes d'approvisionnement en carburant. "Cela va se décider au dernier moment, la dernière semaine", reconnaît Emilie Jarry, responsable commerciale. "Si les gens ne viennent pas, il n'y aura pas de demande de réassort", s'inquiète-t-elle.




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