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Blé: nouvelle poussée de fièvre sur les marchés mondiaux. Les prix s'envolent.

Par Jean Moullart | Publié le 03 Décembre 2010 à 15:34
Blé: nouvelle poussée de fièvre sur les marchés mondiaux. Les prix s'envolent.
Après une première montée en température l'été dernier au lendemain de l'embargo russe, le prix du blé a connu un nouvel accès de fièvre cette semaine, les marchés s'inquiétant maintenant d'une dégradation des conditions de culture en Australie et aux Etats-Unis.
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A Chicago comme à Paris, les cours du blé ont atteint aujourd'hui vendredi leur plus haut niveau en quatre mois. Et selon certains experts, la hausse n'est pas terminée. Elle pourrait même s'étendre à la récolte prochaine.

En août dernier, la Russie, troisième exportateur mondial en 2009, avait provoqué un premier vent de panique, assorti d'une belle envolée des cours, en annonçant qu'elle suspendait ses exportations jusqu'à la prochaine moisson, la canicule et les incendies de l'été ayant dévasté sa récolte.

Après quelques mois de relative accalmie, les marchés s'affolent de nouveau aujourd'hui car la sécheresse menace les semis de blés d'hiver aux Etats-unis et les pluies diluviennes la récolte de l'Australie, respectivement premier et cinquième exportateurs mondiaux, selon des opérateurs.

Aux Etats-Unis, le département de l'Agriculture (USDA) estime qu'à ce jour 47% des blés d'hiver semés à l'automne sont "bons" à "excellents" contre 63% il y a un an, un plus bas depuis 20 ans.

En Australie, la moisson avance péniblement entre deux averses. Les analystes chiffrent à quatre ou cinq semaines le retard pris par la récolte dans l'Est du pays. Et chaque jour qui passe dégrade un peu plus les caractéristiques d'un blé réputé pour ses qualités de meunerie.

Les récoltes ont lieu en été dans l'Hémisphère Nord et à l'automne dans l'hémisphère Sud.

Or, après les piètres récoltes enregistrées au Nord, les importateurs comptaient justement sur la production australienne pour combler le déficit mondial en blés de qualité et stabiliser des prix qui avaient tendance à s'envoler à la moindre alerte climatique ou économique.

Outre ce souci d'approvisionnements à court et moyen termes, l'inquiétude des opérateurs porte également sur la prochaine récolte, celle de 2011/12, dont les semis effectués cet automne ont été réalisés dans des conditions loin d'être idéales.




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