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Craintes de sénateurs de gauche pour l'agriculture d'outre-mer

Par Jean Moullart | Publié le 19 Janvier 2011 à 14:57
Craintes de sénateurs de gauche pour l'agriculture d'outre-mer
Deux sénateurs de gauche ont fait part de leurs craintes pour l'avenir de l'agriculture en outre-mer après de récents accords commerciaux conclus entre l'UE, la Colombie et le Pérou, mardi soir au Sénat lors d'une séance de questions-cribles à la ministre de l'Outre-mer Marie-Luce Penchard.
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Daniel Marsin (Guadeloupe, DVG) a estimé que "si l'on devait continuer dans la direction" prise au sommet de Madrid de mai (UE-Amérique latine et Caraïbes) "avec le Mercosur", "nos agriculteurs européens seraient sacrifiés" par "une machine infernale".

"La voix de l'outre-mer n'est pas entendue, les objectifs communautaires sont ignorés malgré nos alertes successives", a déclaré Daniel Marsin.

Insistant sur les accords commerciaux conclus entre l'UE, la Colombie et le Pérou, qui prévoient la suppression de tarifs douaniers applicables aux produits agricoles tropicaux à l'entrée du marché de l'UE, Serge Larcher (app.PS, Martinique) a souligné que "la banane, l'igname, le sucre et le rhum structurent l'agriculture domienne".

Pour Serge Larcher, président du comité de suivi de la mission d'information sur les départements d'outre-mer, "des compensations s'imposent" car "les agriculteurs domiens ne doivent pas être sacrifiés une nouvelle fois sur l'autel de l'industrie européenne".

Mme Penchard a répondu que "le principe d'une clause de sauvegarde régionalisée a été acté", ce qui constitue "un premier pas".

Elle a ajouté que le président de la République "a écrit au président (de la commission européenne) Barroso pour demander des contreparties".

"Les RUP (régions ultrapériphériques de l'Union européenne, dont les quatre DOM français) ne peuvent servir de variables d'ajustement. Des études d'impact doivent être systématiquement engagées", a-t-elle dit.

Selon la ministre de l'Outre-mer, "il faudra aussi que soient précisées les conditions de déclenchement des clauses de sauvegarde".

"La période clé sera en juin et juillet; nous serons actifs", a promis Mme Penchard, soulignant qu'"il est beaucoup plus difficile de négocier depuis que nous sommes 27, surtout à l'heure où toutes les politiques communes doivent être revues".




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