"C'est l'absence d'investissement dans les capacités productives de ces secteurs" qui est à l'origine de cette flambée des prix, a déclaré Philippe Chalmin, devant la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale.
"Quand on fauchait des champs d'OGM, il y a quelques années, on ne pensait pas à l'époque" qu'on allait manquer de céréales quelques années plus tard, a ajouté l'économiste spécialisé dans les questions agricoles.
Selon lui, "il faut au moins 15 ans pour développer de nouvelles cultures ou exploiter des mines, c'est très long", et d'ici là les prix grimpent.
En outre, a-t-il ajouté, d'autres facteurs sont venus se greffer sur ce manque d'investissements, comme des accidents climatiques (sécheresse ou inondations multiples), ainsi que des évènements "géopolitiques", qui ont provoqué une hausse des prix.
La spéculation, dénoncée par de nombreux milieux politiques ou ONG, n'est qu'une conséquence, a estimé l'universitaire, en ajoutant qu'elle était le propre des "marchés instables", comme ceux aujourd'hui des produits agricoles et miniers.
"La vraie solution, ce n'est pas la régulation, mais une aide massive internationale aux pays pour financer leur politique agricole, c'est notre principal défi".
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