Sur le contenu spécifique du Livre vert, l’UPA prend acte des pistes annoncées par le gouvernement et entend les analyser en profondeur, en marge de sa participation aux consultations à venir.
Au premier regard, certains aspects de la vision « Le Pouvoir de se nourrir », développée par l’UPA, trouvent écho dans le Livre vert déposé aujourd’hui. Toutefois, pour le président général de l’UPA, M. Christian Lacasse, « Placer le produit au cœur de la politique va de soi, mais qu’en est-il des producteurs eux-mêmes? De ceux qui, du matin jusqu’au soir, travaillent à nourrir leurs concitoyens? Tout comme nous, les Québécois ne veulent pas d’un modèle agricole industriel à l’américaine. Ils tiennent plutôt au modèle que nous avons développé chez nous, un modèle plus diversifié, plus dynamique et plus jeune, qui réussit mieux à traverser les crises ».
Pour l’UPA, il importe que les décisions gouvernementales à venir nous rapprochent du modèle d’agriculture qui fait consensus au Québec. D’autant plus que ces récentes décisions semblent nous faire glisser vers un modèle agricole à deux vitesses. D’un côté, l’agro-industrie, la productivité à tout prix, la concentration et la diminution du nombre de fermes et, de l’autre, une agriculture de loisir incapable de survivre si l'on ne maintient pas une masse critique d’entreprises agricoles partout en région. Ces questions sont importantes, car elles dicteront l’avenir des 42 000 agriculteurs de chez nous. De son côté, l’UPA continuera à défendre tous les producteurs agricoles du Québec et à soutenir le développement d’un modèle agricole qui a fait ses preuves. C’est sur cette base qu’elle travaillera avec ses partenaires, le gouvernement et tous les intervenants qui le souhaiteront à promouvoir et assurer la mise en œuvre d’une vision d’avenir constructive de l’agriculture et de l’agroalimentaire au Québec.
À propos du régime syndical agricole
Comme il fallait s’y attendre, le gouvernement pose, pour la suite des consultations, la question du régime syndical en agriculture. À cet égard, il est heureux que Québec reconnaisse que la question de l’accréditation syndicale appartient aux agriculteurs. Nous savons en effet déjà que les agriculteurs et les agricultrices du Québec veulent conserver une seule organisation pour les représenter et négocier en leur nom. « Dans un environnement mondialisé, avec des joueurs de plus en plus concentrés, les producteurs connaissent l’importance de rester unis et de maintenir leur rapport de force », a ajouté M. Lacasse, tout en précisant que l'UPA est POUR le pluralisme syndical.
Il existe en effet plusieurs syndicats agricoles au Québec, mais un seul, celui qui a la majorité des appuis, a le mandat de représenter tous les agriculteurs et de négocier en leur nom (accréditation unique). « L’accréditation unique, au même titre que la mise en marché collective, est une des plus grandes forces de l’agriculture québécoise. L’UPA entend le démontrer clairement lors des consultations qui se préparent », affirme le président général de l’UPA, qui rappelle que c’est grâce à ces deux outils que le Québec est plus en avance qu’ailleurs sur le plan de la protection de l’environnement, de la traçabilité et de l’innocuité des aliments, et que les producteurs d’ici vivent davantage de leur profession que leurs collègues d’ailleurs au pays. Enfin, c’est à ces outils que l’on doit la grande diversité de produits d’ici offerts aux Québécois.
En 2007, les activités de production et de transformation des produits agricoles ont généré 174 000 emplois directs et indirects. Ces secteurs rapportent annuellement 4 G$ de retombées fiscales, dont 2,2 G$ pour le gouvernement québécois. C’est plusieurs fois ce que les gouvernements y investissent.
L’agriculture québécoise dans le groupe de tête:
- plus efficace: les recettes monétaires agricoles sont 36 % plus élevées en Ontario qu’au Québec alors que le revenu net agricole de l’Ontario est sept fois moindre. (Moyenne 2006-2009),
- plus jeune: le taux d’établissement en agriculture est de 25 % (1 ferme sur 4 est transférée) au Canada en moyenne alors qu’il est de 33 % au Québec (1 ferme sur 3) et c’est au Québec que l’âge moyen des agriculteurs est le plus bas. - plus spécialisée: les agriculteurs du Québec tirent majoritairement leur revenu (58 %) de leur exploitation agricole. Dans le reste du Canada, cette proportion est de 40 %. (Moyenne 2005-2008),
- plus dynamique: entre 2005 et 2009, le nombre de fermes a diminué de 10 % au Canada et de 6 % au Québec. Au Québec, 70 % des produits agricoles sont vendus à des transformateurs de la province. Le Québec est dans une classe à part, car pour le reste du Canada ce pourcentage n’est que de 27 %,
- plus petite: les fermes du Québec sont de plus petite taille que la moyenne canadienne : 36 ha vs 100 ha. En moyenne, les fermes laitières du Québec comptent 51 vaches, cette moyenne est de 57 pour l’ensemble du Canada et de 90 en Colombie-Britannique.
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